Rocket Internet : un modèle qui inspire Cherry Ventures
La société de capital-risque allemande Cherry Ventures monte un fonds doté de 150 millions d’euros qui vise les start-up technologiques européennes.
Dans l’écosystème berlinois du capital-risque, il y a Rocket Internet… mais pas que.
Une nouvelle source de financement pour les start-up technologiques européennes vient de s’ouvrir sur place : Cherry Ventures a constitué son deuxième véhicule d’investissement.
Doté de 150 millions d’euros, ce fonds baptisé « Cherry Ventures II » investira en priorité dans des entreprises qui développent des produits et services BtoC.
Il interviendra en phase d’amorçage, au rythme d’une quinzaine d’opérations de financement par an, avec des tickets de 300 000 à 1 million d’euros en échange de participations minoritaires (entre 10 et 15 %).
À sa tête, on trouve Filip Dames et Christian Meermann, tous deux des anciens de Zalando (vente de chaussures et vêtements en ligne). Ils sont accompagnés par Daniel P. Glasner, qui avait cofondé CityDeal, un spécialiste des bons plans locaux racheté en 2010 par son concurrent Groupon.
La société de gestion familiale Haniel y a mis ses billes, au même titre que le groupe média ProSiebenSat.1 et l’European Investment Fund (EIF), créé en 1992 à l’initiative du Conseil de l’Europe.
Plusieurs Net-entrepreneurs s’impliquent en parallèle. On citera Robert Gentz et David Schneider, à l’origine de Zalando. Ils avaient déjà participé au premier fonds de Cherry Ventures, qui a réalisé une vingtaine d’investissements*, comme le rappelle le site spécialisé Gründerszene.
Plusieurs entreprises accompagnées par ce premier fonds ont décidé de contribuer au second. C’est le cas d’Amorelie (« boutique érotique » en ligne) et Flixbus (transport en autocars), chacune via ses cofondateurs.
* Sur la liste figure une start-up française : Save, qui exploite un service de réparation de smartphones basé sur un réseau de 140 points de vente. Pour le reste, on mentionnera Farmalisto (pharmacie en ligne), Enfold (coffres-forts numériques), Joblift (métamoteur pour la recherche d’emploi) ou encore Spryker (plate-forme e-commerce).
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