Routeurs chinois : Huawei essaie de sortir de sa carapace

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Accusé d’espionnage pour le compte de Pékin, l’équipementier télécoms Huawei promet davantage de transparence pour « estomper la désinformation ». En Australie (et dans d’autres pays), il se retrouve dans une position délicate.

Accusé de mener, via ses équipements réseaux et télécoms, des opérations de cyber-espionnage pour le compte de la Chine, Huawei entend contrecarrer la « désinformation » qui règne.

A cet effet, l’équipementier télécoms d’origine chinoise, deuxième sur son marché au niveau mondial derrière le Suédois Ericsson, donne des signes de transparence pour ses activités à l’international.

Accusé de collaboration avec les autorités de Pékin à des fins d’espionnage, Huawei est suspect aux yeux du Congrès américain. ZTE, « l’autre Chinois », est aussi dans leur collimateur.

Bien que la Maison Blanche a du mal à trouver des preuves de cette collusion…Néanmoins, des experts pointent du doigt des défaillances de sécurité IT dans certains produits sensibles de l’équipementier (notamment des routeurs).

Même situation en Australie : Huawei serait sur le point de signer un accord de participation au déploiement d’infrastructures réseau haut débit dans le cadre d’un plan à 38 milliards de dollars.

Mais il s’est heurté à un cinglant veto du gouvernement fédéral.

La firme chinoise, qui traite déjà sur place avec les opérateurs télécoms Optus et Vodafone, veut renouer le dialogue.

Elle se propose d’ouvrir un centre de recherches dédié à la cybersécurité.

Des experts mandatés par les autorités australiennes seront invités à y tester tous les équipements mis en cause.

Pour Huawei, l’heure est à la « dissipation des mythes à leur entour« , comme l’explique John Lord, directeur des activités  de Huawei en Australie.

« Nous avons effectivement mal communiqué« , reconnaît-il, cité par Reuters. Et d’ajouter : « Il n’y a pas lieu, pour nos clients, de craindre une société sans attaches gouvernementales« .

Huawei rencontre d’autres soucis similaires de sécurité d’Etat dans des pays comme le Canada, le Royaume-Uni et la France (rapport Bockel).

Crédit photo : spfotocz – Shutterstock.com

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