La réduction d’effectifs annoncée au mois d’octobre par Rovio devrait finalement porter sur 110 postes, soit environ 14 % de la masse salariale.
L’éditeur finlandais, qui a surfé sur le succès du jeu mobile Angry Birds, annonce également la fermeture d’un de ses studios de développement – celui basé à Tampere – dans le cadre d’une réorganisation déjà marquée, il y a quelques semaines, par des changements dans le top management.
Les activités de Rovio à l’étranger (avec des bureaux à Londres, Santa Monica, Séoul, Shanghai et Tokyo) ne seront pas concernées par cette coupe sombre qui s’assortira toutefois des remaniements dans la hiérarchie interne, à travers l’ouverture de certaines fonctions-clés. Le nombre de licenciements pourra « légèrement varier » en fonction des postes effectivement pourvus et de l’éventuel appel à des candidats externes à l’entreprise.
Ces démarches doivent accompagner la « simplification » organisationnelle de Rovio autour de trois pôles : jeux, médias et produits dérivés. Avec un objectif : trouver de nouveaux relais de croissance à l’heure où l’engouement retombe autour de la licence Angry Birds, lancée à l’origine en décembre 2009 et qui a connu un succès phénoménal pendant plusieurs années d’exploitation.
Dans l’état actuel, l’éditeur finlandais n’affiche pas de résultats alarmants (notamment au niveau de son chiffre d’affaires, qui reste stable), mais le nombre d’utilisateurs actifs sur ses jeux baisse régulièrement : les dernières déclinaisons d’Angry Birds ne suscitent pas le même entrain que les premiers opus.
Dans sa contribution blog publiée début octobre pour annoncer la vague de licenciements aujourd’hui confirmée, le CEO Mikael Hed reconnaissait avoir « bâti des perspectives de croissance [trop optimistes] ». Quelques semaines auparavant, il avait officialisé son départ pour le 1er janvier 2015 – une place au conseil d’administration lui est réservée aux côtés de son père Kaj Hed.
Le directeur commercial Pekka Kantala (14 ans passés chez Nokia) prendra sa suite pour développer la notoriété d’Angry Birds et ses différentes suites (Space, Rio, Star Wars, Stella…), ainsi que des produits dérivés. Après avoir lancé une série de dessins animés et une collection de livres, Rovio cherche à bâtir des parcs d’attractions sur le thème et à réaliser un long-métrage d’animation en 3D.
L’exploitation d’autres franchises comme Amazing Alex et Juice Cubes (puzzle games) se poursuivra en parallèle, avec un modèle économique : le freemium, en d’autres termes l’accès gratuit aux applications et des achats a posteriori, par micro-paiements, pour accéder à des bonus ou à des paliers supérieurs. Ce virage avait véritablement été négocié en 2013 avec Angry Birds Go.
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