« Nous avons développé Norton 360 avec la volonté de simplifier les usages et la prise en main. » Pour Rowan Trollope, vice président et responsable des produits grand public chez Symantec, il existe plus que jamais un marché pour des solutions de sécurité efficaces et simples à l’intention des utilisateurs novices. Et de citer un récent article du New York Times qui avançait le chiffre de 11 % des PC connectés à Internet qui seraient sous contrôle des pirates suite à une infection virale. Soit plus de 60 millions de PC « zombies » dans le monde. Un constat affolant qui serait en partie dû à la complexité des systèmes de sécurité pour l’utilisateur lambda.
Réduire cette complexité ne signifie pas minimiser la qualité et l’efficacité de l’application. « Toutes les fonctionnalités indispensables de sécurité et de maintenance du PC des précédentes solutions de Symantec ont été intégrées « , assure le responsable de Symantec qui est venu effectuer jeudi une visite dans les locaux de Vnunet. Anti-virus, anti-spyware, pare-feu, sauvegarde et optimisation des performances sont donc présents de manière transparente. Par exemple, les vocables pare-feu (firewall) ou défragmentation des disques durs sont remplacés par sécurité du PC et optimisation des performances (Tune up en anglais). « Notre solution parle le langage de l’utilisateur et non plus celui du technicien », insiste le porte-parole.
En revanche, Symantec fait l’impasse sur le filtre anti-spam, le contrôle parental ou encore le nettoyage de la base de registre. « 60 % de nos utilisateurs utilisent un webmail [messagerie en ligne comme Gmail, LiveMail, Yahoo Mail…] », justifie Rowan Trollope pour expliquer l’absence de module antispam. Le contrôle parental est téléchargeable gratuitement pour les familles et, selon notre interlocuteur, « le nettoyage de la base de registre ne sert à rien sous Vista comme sous XP ».
Intégration d’un moteur de détection de logiciels espions
Norton 360, qui a nécessité deux ans de développement, innove en revanche par son design et ses technologies heuristiques*. Réécrit de zéro, l’application présente une interface claire de 4 modules distincts tous paramétrés pour fonctionner automatiquement de manière optimale. L’utilisateur n’a rien d’autre à faire qu’à installer l’application. Un mode avancé permet cependant d’affiner les paramètres. De plus, l’application propose un mode de sauvegarde automatique en ligne. Symantec offre un espace de 2 Go de base, et jusqu’à 25 Go de stockage optionnel (mais les tarifs ne sont pas encore finalisés).
Côté protection, Norton 360 intègre Sonar, un moteur de détection de logiciels espions basé sur des technologies d’analyse comportementale et heuristique. Symantec dispose d’un centre dédié de 48 ingénieurs basés à Houston. Ces développeurs sont chargés d’analyser les agents supposés malveillants transmis en ligne par l’application de sécurité, et de développer les antidotes. Lesquelles seront alors envoyées à tous les utilisateurs de Symantec, y compris sur des versions précédentes des produits (notamment Internet Security Suite). Sonar sera d’ailleurs intégré dans les prochaines versions des produits phares de l’éditeur qui, malgré l’arrivée de Norton 360, n’en maintient pas moins la mise à jour de son catalogue.
Norton 360 devrait être commercialisé autour de 80 euros en France pour trois postes et un an de service (les tarifs français, qui diffèrent des autres pays européens, restent à finaliser). Soit environ 60 % plus onéreux que OneCare, la solution de sécurité de Microsoft elle aussi destinée aux utilisateurs novices et dont l’achat est proposé par défaut dans Vista pour une cinquantaine d’euros. Rowan Trollope n’y voit pourtant pas de risque concurrentiel. Lancée aux Etats-Unis en mai 2006, « OneCare représente moins de 5 % des parts de marché », avance le responsable. Un médiocre résultat qui s’expliquerait, selon lui, par les mauvaises performances de la solution. Rowan Trollope n’en est pas moins convaincu que l’offre d’acquisition de OneCare dans Windows Vista s’assimile à un abus de position dominante.
*Ensemble de règles empiriques qui permettent, dans le cadre de la sécurité informatique, de repérer les programmes au comportement douteux.
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