Rupert Murdoch exprime sa vision du monde numérique
Lors d’une conférence IT aux Etats-Unis, le puissant propriétaire de News Corp a fait un tour d’actualité : Microsoft vs Yahoo, WSJ et la course à la Maison-Blanche.
Rupert Murdoch n’a pas eu la langue dans sa poche lors de la conférence D: All Things Digital, qui s’est déroulée à San Francisco du 27 au 29 mai dernier. Un événement IT du Wall Street Journal, édité par le groupe Dow Jones que le magnat australo-américain a acquis l’année dernière via son groupe de communication (News Corp). On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Le PDG de NewsCorp en a profité pour faire un tour de l’actualité IT.
« Je suis mystifié », a commenté Rupert Murdoch à propos de l’affaire Yahoo-Microsoft, rendant Steve Ballmer, PDG de Microsoft, responsable de l’échec des négociations. « Google nage dans l’argent, et on peut comprendre pourquoi Microsoft s’inquiète », poursuit le magnat australo-américain. »Si j’étais Steve Ballmer, je reprendrai les négociations en proposant 33 dollars par action [au lieu de 31 dollars, ndlr]. »
Interrogé sur le succès de Facebook, l’un des principaux concurrents de MySpace (propriété de News Corp), Rupert Murdoch tient à garder la tête haute : « Nous nous sommes énormémement développés au cours des six derniers mois. L’audience de MySpace est deux à trois fois plus importante (que Facebook), et nous commençons à peine notre expansion internationale. »
Autre raison de ne pas perdre la face: chaque utilisateur de MySpace passe une heure de plus par mois sur la plate-forme par rapport à Facebook. En outre, le magnat des médias a précisé que MySpace rencontrait un certain succès auprès des soldats d’Irak, lorsqu’ils souhaitent rester en contact avec leurs proches.
Rivaliser avec le New York Times
Autre sujet évoqué : la récente acquisition du groupe Dow Jones et de sa perle Wall Street Journal. « Je pense que vu la qualité du journal, notre audience est prête à payer bien plus : 150 dollars par an [d’abonnement], au lieu de 50 aujourd’hui. »
Un nouveau point de vue du nouveau patron du groupe Dow Jones qui penchait encore récemment à pour une ouverture plus large du Wall Street Journal en ligne, moyennant un développement des ressources publicitaires. Finalement, il avait reculé.
Depuis le rachat du groupe de presse leader dans l’information financière réalisé l’an dernier, l’ambition de Rupert Murdoch est connue : rivaliser avec le New York Times. « Chaque sujet est éditée par huit personnes différentes. C’est ridicule car chaque sujet ne cesse de s’allonger. Je veux du digérable, du court, du correct. »
Dans la course à la Maison-Blanche, Rupert Murdoch a apporté son soutien Barack Obama, qui recherche l’investiture du Parti démocrate. Tout en précisant que John McCain, candidat du Parti républicain, ne « savait pas grand chose » de l’économie.