Safety Check sur Facebook : bientôt activé par les internautes
Mark Zuckerberg envisage de laisser ses membres enclencher l’activation du système d’alerte « Safety Check » de Facebook.
Facebook désire mettre entre les mains des internautes l’activation de Safety Check. C’est ce qui ressort d’une session de questions / réponses à laquelle Mark Zuckerberg s’est prêté à la Libre université internationale des études sociales (LUISS) de Rome. « La prochaine chose que nous devons faire est de faire en sorte que les communautés puissent déclencher le Safety Check elles-mêmes lorsqu’il y a une catastrophe« , a déclaré le CEO et co-fondateur de Facebook.
Introduite en octobre 2014, la fonctionnalité « Safety Check » de Facebook permet aux utilisateurs du réseau social de signaler à leurs amis qu’ils sont en sécurité dans une zone à risques et de vérifier que leurs proches ou amis le sont également.
Le déclenchement d’un « Safety Check » est à la discrétion du numéro un des réseaux sociaux, un épineux problème lorsqu’il s’agit de statuer sur la zone qui « mérite » d’être sélectionnée.
Le système était à l’origine utilisé lors des catastrophes naturelles. Ainsi, la fonction « Safety Check » a été déployée après le séisme en Italie survenu la semaine dernière.
En novembre 2015, il a toutefois été enclenché dans un nouveau type de contexte lors des attaques terroristes à Paris.
Mais, son déclenchement par Facebook est aléatoire dans le monde en fonction des attentats ou des catastrophes naturelles.
En conséquence de quoi, Facebook a essuyé de nombreuses critiques, taxé d’activer le Safety Check de manière non équitable, privilégiant les pays occidentaux. Facebook avait alors reconnu que son outil devait être « affiné » et n’avait ensuite pas hésité à le mettre en branle aussi bien lors des récentes attaques terroristes comme celles au Pakistan.
Mais, Facebook ne désire plus être au coeur de telles polémiques et veut privilégier la mise à disposition d’outils. « Nous sommes une société de technologie, et non de média, » a ainsi déclaré Mark Zuckerberg. « Nous développons des outils, nous ne produisons pas de contenu. »
Ces déclarations viennent également en écho à la décision du réseau social d’automatiser par algorithme le choix des sujets tendances (fonctionnalité « Trending Topics »), plutôt que de le confier à une équipe éditoriale.
Parallèlement, Mark Zuckerberg s’est félicité de l’impact de Facebook sur les alertes AMBER (système d’alerte d’enlèvement mis en place aux États-Unis et au Canada suite à une disparition), largement relayées sur le réseau social. Il désire également mettre un « Safety Check » pour prévenir les suicides, lorsque les individus émettent des publications laissant penser qu’ils vont passer à l’acte.
Il n’en reste pas moins que l’enclenchement d’un « Safety Check » par les internautes pourrait s’avérer plus épineux qu’il n’y parait. Récemment les fausses alertes d’attaques armées sur les aéroports de J.F.K. (à New York) et de LAX (à Los Angeles) auraient très bien pu activer la fonctionnalité, sans aucune vérification et recoupement d’une autorité compétente, semant alors le trouble et la panique, plutôt que d’apporter le réconfort escompté.
Au cours de sa visite en Italie, Mark Zuckerberg a également rencontré le pape François et le premier ministre italien Matteo Renzi.
(Crédit photo : @Facebook)