La cessation d’activité de Phone House provoque encore des remous dans le réseau.
La situation demeure tendue avec les collaborateurs du groupe de distributions et services télécoms qui ne sont pas inclus dans un plan de reprises de boutiques par des tierces parties.
Sur 1200 collaborateurs que comptait le groupe Phone House, il en resterait 550 sur le carreau.
Mercredi (4 septembre), une journée de grève a été organisée pour protester contre les conditions de licenciements « qui ne sont pas à la hauteur des attentes ».
A la mi-journée, ITespresso.fr a rencontré une dizaine de salariés mécontents, qui squattaient devant la devanture de la boutique localisée rue Caumartin (9ème arrondissement) avec des affichettes de revendication scotchées à la vitrine et une inscription « En grève » beaucoup plus visible dans cette rue piétonne.
« Jusqu’ici, nous n’avions pas organisé de grève ou de mobilisation pour ne pas gêner les repreneurs », explique un assistant commercial chez Phone House présent sur place.
« Maintenant, c’est sûr. On sait qu’on est licencié mais on estime qu’ils [la direction du groupe en France et la holding britannique Carphone Warehouse, ndlr] doivent nous donner des indemnités à hauteur du travail fourni. Car nous avons beaucoup transpiré et donné beaucoup d’énergie. »
La pression vis-à-vis du management de Phone House est maintenue : « Lundi, on s’est invité à une réunion de la direction. Demain et vendredi, nous nous retrouverons devant le siège de la société », poursuit-il.
Le mouvement de contestation serait appuyé par l’intersyndical (collectif dans lequel on retrouverait les principales sections comme FO ou CGT).
Au niveau national, les contestataires nous précisent que la mobilisation serait suivie à hauteur de 80% des magasins amenés à disparaître, faute de repreneurs.
« Le montant des indemnités de départ est ridicule : 0,6 mois de salaires par année d’ancienneté », déplore notre interlocuteur. « On voudrait deux mois de salaire au minimum. »
« Quant aux congés de reclassement, l’indemnité se situe à hauteur de 65% de notre salaire. On exige plus : 100% comme cela a été le cas dans d’autres plans d’enseignes similaires. »
Pourtant, le scénario de la chute de Phone House est moins sombre que prévu.
The Kase, spécialiste de la distribution d’accessoires pour smartphones et tablettes, a annoncé son intention de reprendre 80 magasins et 300 collaborateurs.
De son côté, Innov8, du nom d’une holding de conception et de distribution de produits et de services télécoms, s’engagerait de son côté à reprendre une vingtaine de magasins.
Un autre repreneur se serait manifesté pour en reprendre également une vingtaine.
En fonction de l’arrêt des baux commerciaux des boutiques, les fermetures vont s’échelonner jusqu’en juin 2014.
Contacté par ITespresso.fr mercredi après-midi, le service de presse de Phone House précise que « la direction n’accorde pas d’interview ».
« Les discussions avec les représentants du personnel dans le cadre de la procédure en cours », est-il précisé.
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