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Salesforce.com se tourne vers les développeurs indépendants

L’américain Salesforce.com, fournisseur d’une application de gestion de la relation client (GRC) hébergée, distribuée selon les principes de l’ASP (application service providing), c’est-à-dire accessible via Internet moyennant le paiement d’un loyer mensuel, lance ces jours-ci la version 2.0 d’un autre de ses produits que l’éditeur présente comme un « serveur d’applications à la demande ». Ce faisant, Salesforce.com est amené à redéfinir quelque peu la philosophie de son offre produit. Bien sûr, il reste avant tout spécialiste de la GRC et de la distribution en mode ASP tout en commercialisant en parallèle, sous le nom de sforce, une plate-forme constituée d’outils de développement et d’intégration ainsi que de l’infrastructure logicielle sous-jacente à son produit phare. Conséquence : sa cible n’est plus seulement les entreprises cherchant à se doter d’une application de GRC mais également les développeurs indépendants.

L’idée de commercialiser une plate-forme comme sforce a germé il y a deux ans et résulte d’une demande de ses propres clients qui ont émis le souhait d’intégrer l’application de GRC à leur système d’information. Les deux premières versions de sforce ont ainsi mis à leur disposition une interface XML permettant l’échange d’informations au sein d’un processus, la mise en oeuvre du standard relatif aux services Web, SOAP, puis WSDL qui permet de réaliser de l’intégration applicative en couplage lâche, une collection d’API… Et c’est finalement toute l’infrastructure logicielle sous-jacente à Salesforce.com – les fonctionnalités d’authentification des utilisateurs, de recherche et de mise à jour de la base de données… – qui s’est révélée être intéressante pour eux.

Sur le modèle d’Amazon

L’étape suivante a consisté à nouer des partenariats avec des fournisseurs d’outils d’intégration et de développement ? Microsoft, IBM, BEA Systems, Borland… – afin que ces derniers interfacent leurs produits avec sforce (voir édition du 4 juin 2003). Grâce à cela, ses clients ont la possibilité d’adapter l’application de GRC à leurs besoins spécifiques, de l’enrichir de nouvelles fonctionnalités ou d’en modifier l’interface utilisateur… Mais, comme on l’a déjà dit, sforce n’intéresse pas seulement les entreprises utilisatrices de l’application de Salesforce mais également les développeurs indépendants auxquels l’ASP fournit de même outils de développement, base de données, serveur d’applications, système d’exploitation… et hébergement de leurs applications, qu’elles soient intégrées à son application de GRC ou non. L’objectif est évidemment de réduire le coût de développement des applications. Ariel Luedi, chargé des ventes pour la zone EMEA, compare cette évolution à celle d’un eBay ou d’un Amazon qui a d’abord vendu en ligne des livres, puis d’autres produits et, tout en poursuivant cette première activité, commercialise désormais sa plate-forme logicielle auprès des entreprises souhaitant se lancer dans le commerce électronique, trouvant là une nouvelle source de revenus.

Dans le cas de Salesforce, il reste à fédérer autour de sa plate-forme une communauté de développeurs la plus large possible. S’il y parvient, il sera intéressant de voir quel sera l’impact de cette approche sur le marché du middleware et des outils de développement. En sera-t-il bouleversé comme Salesforce.com a bouleversé le marché de la GRC, revendiquant désormais 100 000 utilisateurs et une prévision de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires pour cette année ? Un succès indéniable qui a en tout cas amené le leader de ce marché, Siebel, à revenir sur le terrain de la location d’applications, rachetant pour 70 millions de dollars UpShot, un concurrent de Salesforce.com, et ce malgré un premier échec (voir édition du 16 octobre 2003). En France, où il est présent depuis septembre 2002, Salesforce.com compte déjà une centaine de clients, à la fois des PME mais également de grandes structures comme la Poste ou Axa.

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