Salon Ad:Tech : les médias traditionnels « s’adaptent à l’heure de Facebook »
Comment une agence de presse mondiale (AFP), un magazine (Psychologies), un quotidien (Le Figaro) et un portail européen (Gazeta.pl) vivent cette mutation.
Mais elle tente également de donner une impulsion plus globale en développant un protocole de communication avec les moteurs (Acap) qui serait commun à l’ensemble des sites Web médias. « L’objectif est de faire des économies sur les coûts de développement des éditeurs », explique Eric Scherer.
Le représentant de l’AFP aurait pu préciser que les relations entre éditeurs et moteurs sont parfois conflictuelles. En 2005, l’agence de presse a attaqué en justice le service Google News pour infraction au copyright sur les images et les informations estampillées AFP. Finalement, en 2007, les deux parties se sont réconciliées en signant un accord commercial.
Psychologies reste une référence sur le papier et en ligne
L’un des plus grands succès de la presse magazine en France s’est également adapté à l’ère numérique. Plutôt que de faire rattraper par des « pure players » comme AuFéminin dans la presse féminine qui nargue Elle ou Doctissimo.fr qui bat à plate couture le site Internet de SantéMagazine, le groupe Psychologies, contrôlé à 49% par le groupe Lagardère, a réussi à garder un certain leadership Internet sur ses thématiques de prédilection : bien-être, santé, art de vivre…
Au total, Psychologies.com recense 2 millions de visites et 20 millions de pages vues par mois. Le portail recense également 720 000 membres, 100 000 nouvelles contributions par mois sur ses forums et 4500 blogs ouverts.
Pour quel chiffre d’affaires ? En 2006, il s’élève à 1,5 million d’euros, ce qui correspond à 10% du chiffre d’affaires publicité papier. « L’objectif est de doubler ce résultat cette année », indique Arnaud de Saint-Simon, Directeur général du groupe Psychologies.
Pour tenter de capter des parts de marché de publicité en ligne supplémentaires, le groupe de presse a élaboré une offre de couplage publicitaire print-Web avec d’autres magazines du même acabit : Elle, Vogue, Glamour… via l’offre Mediafemme.com.
Parmi les autres priorités dévoilées, Arnaud de Saint-Simon indique également qu’il compte poursuivre le déploiement de sites satellites comme Mood.fr (« conseils psycho et sexo »), Testetvous.com (« site d’experts pour se connaître et se distraire ») et Quelpsy.com (« pour s’informer, en parler et choisir un spécialiste »). Voilà pour le côté édito en France, sachant qu’un point culminant est attendu d’ici fin juin : le « lancement d’un projet pure player pour atteindre une audience significative sur Internet »‘.
Le groupe de presse compte également renouveler les déclinaisons des sites du titre en Italie, Royaume-Uni et Espagne d’ici la fin de l’année. Sur le volet marketing, on tire tous azimuts : recrutement, search engine optimization (SEO) et gestion de la relation client.
Le Figaro : agilité et puissance du groupe
Dans la série « agrégation de services Internet hétérogènes qui aboutit à 6 millions de visiteurs uniques par mois, » je demande Le Figaro avec son quotidien en ligne et ses déclinaisons de sites Web de ses magazines.
Son revirement Internet est étonnant. Parti en trombe en 2000 (mais derrière LeMonde.fr ou Libération.fr) puis coupé dans son élan avec l’éclatement de la bulle Internet, le groupe de presse reprend confiance vis-à-vis du canal Web au point d’initier des acquisitions ponctuelles comme Evene.fr (portail culturel), Ticketac.com (billetterie de spectacles à prix réduits) ou BazarChic.com (Il détient 20% du site de ventes privées haut de gamme).
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