Salon Ad:Tech : les médias traditionnels « s’adaptent à l’heure de Facebook »
Comment une agence de presse mondiale (AFP), un magazine (Psychologies), un quotidien (Le Figaro) et un portail européen (Gazeta.pl) vivent cette mutation.
A travers sa régie publicitaire Publiprint, le groupe Le Figaro dispose également d’une participation majoritaire de 54,8% dans AdenClassifieds (spécialiste des petites annonces dans les emplois avec Keljob.com ou CadrEmploi, l’immobilier avec Explorimmo.fr et la formation). « Le Web est spécifique. Ce sont les petits acteurs et les plus agiles qui gagnent. Mais la puissance du groupe qui est derrière compte également », résume Frédéric Sitterlé.
Le consultant Internet pour le compte du Figaro se montre fier d’afficher 560 collaborateurs Internet au prix « d’un changement culturel profond ». Notamment dans la sphère des journalistes désormais chargés « de faire de l’information » plutôt que de « faire un journal ». Co-fondateur dans les années 2000 du site d’informations sportives Sport24 (tombé dans le giron du Figaro), Frédéric Sitterlé repart d’ailleurs dans un projet start-up lié à la vidéo.
Actuellement, les activités Web représentent 13% du chiffre d’affaires du groupe Le Figaro. Le ratio passera à 20% en 2008. Dans une perspective 2010, les revenus Web devraient être décomposés de la manière suivante : une bonne moitié de recettes publicitaires, un tiers de revenus issus du commerce électronique et un dernier tiers lié à la syndication, vente ou revente de contenus.
Mediapart décalé
Compte tenu de son modèle atypique, Mediapart fait figure d’Ovni. Au lieu de parier sur le duo « audience + publicité », le nouveau journal en ligne part explorer le mode premium avec abonnement mensuel au nom « d’une information de qualité et indépendante », précise Julien Dreher, chef de projet au sein de l’agence Web Netscouade qui a développé le site média.
Mediapart, lancé le mois dernier lors du Salon du Livre de Paris et dirigé par Edwy Plenel (ancien directeur de la rédaction du Monde), propose trois éditions par jour avec des « enquêtes exclusives », des « Web-reportages » et intègre un volet réseau social.
Un cocktail mi-investigation mi-communautaire que l’on peut retrouver sur d’autres nouveaux médias en ligne comme Rue89.com ou Bakchich.info.