Ces 23 et 24 mai se déroulait le salon Time2Market au Parc des expositions de la Porte de Versailles (Paris).
On y présentait un grand nombre de start-up et d’acteurs incontournables du marketing interactif, Web et mobile.
Entre les outils de gestion de relation client (CRM), services de publicité par mail, de nouvelles techniques d’emballage à la demande et même une étonnante start-up proposant du mobilier gonflable (bubble-pro.com), une tendance s’est faite plus particulièrement remarquer : la réappropriation du QR Code par des entreprises innovantes.
L’industrie s’en empare
Les QR Codes, hérités de l’industrie japonaise, permettent de créer un code-barre carré, qui peut être scanné par les caméras des smartphones et tablettes.
Par exemple, un lien vers la page Facebook d’ITespresso.fr sous forme de QR code :
La forme est familière, et va le devenir de plus en plus maintenant que les plus grands acteurs historiques se mettent à le diffuser.
Par exemple le fabricant de cartes plastiques ISRA (créé en 1975) présentait sur son stand des cartes (de visite, de fidélité, cadeau…), des billets et autres affiches pour vitrines incluant les technologies NFC et des QR Code pour être totalement compatibles avec les smartphones actuels.
Très pratiques, ils manquent tout de même encore d’élégance.
Les agences l’embellissent
L’agence de marketing mobile C2M Communication s’est attaquée au problème en créant pour ses clients des codes totalement compatibles avec les technologies actuelles, mais pouvant intégrer des éléments graphiques avancés, en particulier un logo.
Sa devise est « un QR Code est un nuage, choisissez le votre. »
Il a convaincu de nombreuses entreprises, de Lacoste à Volkswagen, de lui confier la création de leurs QR Code.
Le CEO de C2M Communication, Benoît Dupard, nous a montré une bouteille de vin intégrant une de ses créations :
Et un QR Code sous forme de tableau, utilisé en évènementiel :
Mais malgré toute la créativité de cette agence, le QR Code restera généralement laid et conserve des limitations techniques. Mais la relève serait déjà assurée.
Les start-up révolutionnent le QR Code
Créée il y a un an par les ingénieurs Samuel Boury et Olivier Mezzarobba, la start-up ubleam (u pour user, et bleam pour transmission en argot informatique anglais) veut totalement transformer le QR Code.
Aidée et incubée par OSEO et financée en fonds propres (150 000 euros en tout), elle a créé un code beaucoup plus beau, lisible de 5 fois plus loin qu’un QR, et intelligible même de biais.
Elle est inspirée des « technologies de reconstruction 3D par cercles concentriques » de l’INRIA, et a déjà des clients dans le retail et le luxe.
Le problème est que ce « bleam » n’est pour l’instant lisible que via l’application smartphone maison.
Mais des SDK seront publiés pour permettre aux applications tierces de l’intégrer, en plus de partenariats de distribution avec des acteurs du Web, comme FourSquare.
La start-up est cependant ralentie par la crainte que sa technologie ne soit copiée ou volée.
Son modèle d’entreprise repose pour l’instant sur une commission de 5 centimes par scan de « bleam », payés par les marques ou leurs agences.
Samuel Boury, co-fondateur d’Ubleam, nous montre comment il arrive à scanner un « bleam » même de travers :
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