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Salt : le poisson-pilote de Free dans l’Internet fixe ?

La Suisse, laboratoire d’expérimentation pour la Freebox v7 ?

La future box de Free est attendue d’ici à la fin de l’année 2018. Elle pourrait s’inspirer d’un modèle lancé sur place la semaine passée par Salt.

L’ex-Orange Suisse est contrôlé, depuis fin 2014, par Xavier Niel, qui avait mis 2,3 milliards d’euros sur la table par le biais de sa holding privée NJJ Capital.

Il a fait, le 20 mars, son entrée sur le marché du fixe avec une offre à débit symétrique de 10 Gbit/s en FTTH. « Plus de 30 villes et régions » sont couvertes, à partir de 49,95 francs suisses (39,95 pour certains clients mobiles).

Le boîtier associé à cette offre se nomme Salt Fiber Box. Il présente, pour reprendre les termes de l’opérateur, « un design modulaire et frais […] rompant avec le passé terne et sans émotion de l’industrie ».

Sous le capot, on trouve un processeur quadricœur (1,5 GHz) et le Wi-Fi bibande (MIMO 4×4). La connectivité associe 2 ports USB 3.0 et 5 connecteurs Ethernet (4 interface gigabit ; une à 10 Gbit/s).

Il n’est, en revanche, pas question d’un quelconque système de détection de présence tel que celui objet d’un brevet déposé en septembre 2016 auprès de l’INPI au nom de la société Freebox SAS.

Ledit brevet décrit un « équipement autonome de surveillance mettant en œuvre un capteur de type infrarouge passif ». Une technologie dont la Freebox v7 pourrait être pourvue.

Autre point d’interrogation sur un deuxième brevet, déposé fin 2013 par la même société et relatif à un « système de distribution et de sélection de flux audio et/ou vidéo multiples […] à partir d’un équipement serveur domestique ».

Du côté des analystes de Berenberg, on table sur un cycle de vie d’au moins cinq ans pour la Freebox v7, posant la question d’une éventuelle intégration de la 5G.

Circule, en parallèle, la rumeur d’une intégration d’Alexa (assistant personnel d’Amazon) ou de son rival made in Google.

Concernant le système d’exploitation, un doute subsiste, sachant que la Freebox v6 (« Révolution », sur le marché depuis décembre 2010) embarque un OS propriétaire, quand la Freebox mini 4K (lancée en mars 2015) évolue sous Android TV.

Le renouvellement de la box s’effectue dans un contexte délicat pour Free : la croissance de la base d’abonnés à ses offres fixes s’érode, avec 135 000 recrutements nets en 2017, soit près de deux fois moins qu’en 2016.

Crédit photos : Salt

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