Samsung vient de lever le voile sur une puce d’un nouveau genre baptisée Bio-Processor (pour processeur biologique). Il s’agit d’une première industrielle avec une puce qui intègre toutes les IP (« Intellectual Properties ») nécessaires au traitement de signaux mesurés par les capteurs.
Actuellement en production de masse, le Bio-Processor est en effet conçu pour trouver place dans des produits répondant à la mouvance du quantified self.
« Avec l’amélioration des appareils intelligents et de fitness et une augmentation de la conscience de la santé des consommateurs, de plus en plus de gens cherchent des façons de surveiller diverses bio-données personnelles ou des données de condition physique, pour gérer en permanence leur santé », explique Ben K. Hur, vice-président marketing de la division System LSI de Samsung Electronics.
« Le Bio-Processor, qui peut traiter cinq signaux biométriques différents, est la puce la plus polyvalente de suivi de la santé et de la remise en forme disponible sur le marché aujourd’hui et devrait ouvrir de nombreuses nouvelles options de services basées sur la santé pour nos clients. »
Le fabricant sud-coréen est resté peu prolixe sur les spécificités techniques de la puce. On sait toutefois qu’elle embarque un microcontrôleur ARM Cortex-M4 ainsi que 512 Ko de mémoire flash et 256 Ko de mémoire vive.
Dans la même tendance que les SoC (System-on-Chip) mobiles à très forte intégration, le Bio-Processor embarque un maximum d’éléments, ce qui le rend autosuffisant et à même de traiter seul les signaux provenant des différents capteurs.
À cet effet, il dispose de sa propre unité de gestion des tensions et de la puissance (PMIC pour Power Management Integrated Circuit) ainsi qu’un DSP (Digital Signal Processor).
Il dispose également de cinq interfaces analogiques (AFE pour Analog Front-End) distinctes. Elles endossent en effet le rôle d’interfaces avec autant de capteurs, spécialisés dans l’analyse de l’impédance corporelle, la photopléthysmographie (pour une mesure optique de la fréquence cardiaque ici), la mesure de l’électrocardiogramme, de la température de la peau et de la réponse galvanique de la peau (variation de sa conduction). Cela permet respectivement de mesurer le taux de masse graisseuse et de masse musculaire, la fréquence cardiaque, l’électrocardiogramme, la température de la peau et le niveau de stress.
Si la surface de la puce n’est pas précisée, Samsung indique qu’elle représente le quart de la surface cumulée de tous les composants discrets dont elle est dotée. Si sa consommation électrique n’est pas annoncée, sa très forte intégration devrait se traduire par une plus grande autonomie des appareils qui l’embarqueront.
Pour accélérer l’adoption de sa puce de nouvelle génération par les autres fabricants, Samsung leur propose des plates-formes de référence, dont un bracelet.
Le Bio-Processor sera disponible au premier semestre 2016. Mais on devrait en apprendre plus à son sujet lors du CES de Las Vegas, qui a lieu du 6 au 9 janvier 2016. On peut également s’attendre à le voir intégré dans la future Gear S3 et peut-être même le Galaxy S7, que Samsung pourrait annoncer dès février prochain.
(Crédit photo : @Samsung)
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