Samsung défie les limites de la 5G
7,5 Gb/s, soit près d’un gigaoctet de données transféré par seconde : c’est le débit atteint par Samsung dans le cadre d’un test de réseau mobile 5G.
Samsung Electronics a franchi un nouveau palier dans le cadre de ses travaux sur la future norme de réseau cellulaire 5G.
Après avoir dépassé, en mai 2013, le seuil du gigabit par seconde (1 Gb/s) lors d’un test en laboratoire, le groupe high-tech sud-coréen vient d’atteindre un débit de 7,5 Gb/s (940 Mo/s) en environnement stationnaire extérieur. Soit 30 fois la vitesse maximale théorique de l’actuelle 4G LTE.
Samsung se rapproche des 10 Gb/s annoncés comme la largeur maximale de bande passante supportée par la 5G. Une vélocité qui sera doublée d’une réduction de la latence, laquelle se rapproche de zéro pour améliorer l’expérience utilisateur. Les perspectives sont nombreuses dans le cloud et l’Internet des objets, mais aussi l’industrie du broadcast, de la e-santé, de la sécurité des transports…
Alors que Nokia – qui teste aussi sa propre 5G – s’appuie sur la bande de fréquences à 70 GHz, Samsung travaille à 28 GHz. Pour résoudre les problèmes de portée limitée, l’industriel a développé une technologie « Hybrid Adaptive Array » qui minimise notamment les interférences entre les ondes. Ce qui lui a permis d’atteindre un débit descendant de 1,2 Gb/s (150 Mo/s) dans un minivan roulant à plus de 100 km/h sur un circuit en Corée du Sud.
Ces expérimentations pourraient se concrétiser en 2018, avec le lancement d’un réseau 5G opérationnel pour les prochains les Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront en à Pyeongchang (Corée du Sud). Autre échéance stratégique : les JO d’été 2020, à Tokyo. Poursuivant ses investissements R&D en coopération avec l’industrie et les centres de recherche, Samsung milite pour l’adoption d’une certification « 5G Rainbow ». Celle-ci s’appuie sur plusieurs piliers : maximisation des débits, optimisation du spectre, gestion des connexions simultanées, réduction de la latence et coût.
Alors qu’elle accuse un certain retard sur la 4G LTE, l’Europe veut être aux avant-postes pour la 5G. Bruxelles compte y consacrer 700 millions d’euros via son programme-cadre Horizon 2020. C’est à cette échéance que Londres compte lancer un réseau 5G, avec le soutien de l’Université du Surrey et son centre d’innovation télécoms.
Un accord de co-développement a été signé en juin avec la Corée du Sud. Bruxelles et Séoul ont fait part de leur volonté de collaboration avec des instances internationales telles que l’IUT (Union internationale des télécommunications) et la CMR (Conférence mondiale des télécommunications) pour assurer un déploiement harmonieux de la 5G dans le monde.
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