Samsung France mène une conquête verticale de l’entreprise
Entre tablette durcie, imprimantes connectées sous Android et solutions d’affichage dynamique, Samsung aborde l’entreprise sous l’angle des fonctions métier (galerie photos).
Les objets connectés et le « smart data » au service de la santé, les tablettes pour accompagner la transition numérique dans le secteur de l’éducation, la digitalisation des points de vente à travers les solutions d’affichage dynamique : Samsung adopte une approche verticale dans sa conquête du marché de l’entreprise.
Le groupe high-tech sud-coréen entend « construire un nouveau paradigme » en optimisant les synergies entre les différents environnements de travail. Au coeur de cette convergence, la mobilité doit contribuer à redéfinir la manière dont les professionnels s’adressent à leurs clients. Elle doit aussi stimuler la productivité, à l’heure où 4 millions de Français travaillent au moins une fois par semaine à l’extérieur du bureau (source GfK).
Les entreprises de toutes tailles se montrent globalement réceptives à cette évolution : elles sont désormais – selon IDC – 77 % à l’intégrer dans leur stratégie IT. Dans ce contexte, difficile d’éclipser la frontière de plus en plus poreuse entre les usages personnels et professionnels : la sécurité devient, devant le cloud, la principale priorité des responsables informatiques. Et ces derniers ne sont plus les seuls concernés : les différents corps de métier sont aujourd’hui impliqués dans plus de 80 % des projets de déploiement de terminaux et d’applications, selon une étude menée par Samsung.
L’industriel adapte son offre en conséquence : il s’appuie sur des technologies grand public… enrichies pour répondre aux besoins des entreprises.
Directeur marketing BtoB de Samsung, Maxime Guirauton évoque le cas d’IDTGV. La filiale « 100 % numérique » de la SNCF a remplacé les PDA de ses agents d’escale par des smartphones Galaxy Note. « La relation avec le client a pris un nouveau tournant. Par exemple, il est devenu possible de vérifier instantanément la disponibilité d’une place en première classe et de la proposer à un voyageur dont c’est l’anniversaire. » Et d’ajouter : « On pourrait aussi citer Citroën, qui a dynamisé ses ventes en concession en optant pour des tablettes à la place du papier. »
Une première tablette durcie
Parmi ces tablettes dédiées aux professionnels, on retrouvera, dans quelques semaines, la Galaxy Tab Active, positionnée en milieu de gamme du point de vue hardware, mais dotée de nombreux éléments qui la destine au monde de l’entreprise. Illustration avec la coque renforcée, dont la certification IP67 garantit une résistance à la poussière, aux projections d’eau et à l’immersion temporaire – en l’occurrence « 30 minutes à 1 mètre de profondeur » selon la nomenclature.
Mise en condition à plusieurs reprises dans le cadre de la conférence tenue ce mardi matin par Samsung, la Galaxy Tab Active semble effectivement supporter les chutes répétées de plus d’un mètre de hauteur. Samsung propose aussi une garantie avancée de 2 ans couvrant les dommages causés par des accidents.
Dotée d’une puce NFC, cette tablette de 8 pouces (9,75 mm d’épaisseur pour 393 g ; écran TFT en 1280 x 800 pixels) s’accompagne d’un stylet C-Pen rappelant le S-Pen associé aux terminaux de la gamme Galaxy Note. La solution de protection Knox y est intégrée de série pour protéger applications et données en les isolant dans un espace professionnel sécurisé. En plus du port micro-USB, la recharge peut s’effectuer via un connecteur magnétique POGO, utilisé sur de nombreuses stations d’accueil, notamment dans l’éducation et la logistique.
Première pour une tablette Samsung : la batterie (4450 mAh, pour 8 à 10 heures d’autonomie annoncées) est amovible. Pas à chaud, néanmoins. Tout changement d’accu entraînera donc une réinitialisation d’Android 4.4 « KitKat ». A noter qu’il existe une version pourvue seulement du Wi-Fi (802.11n) et une autre équipée en complément de la 4G (LTE 150 Mbit/s). Les deux modèles partagent un processeur ARM quadricoeur à 1,2 GHz, 1,5 Go de RAM, 16 Go d’espace de stockage extensible via une carte microSD, ainsi que deux capteurs d’images de 3,1 et 1,2 mégapixels.
Android dans les imprimantes
La tablette occupe une place centrale dans la conception que Samsung se fait de l’environnement de travail. Au format 10,1 pouces, elle fait office de panneau de contrôle pour les dix modèles d’imprimantes multifonctions qui composent la gamme Smart MultiXpress. Les 9 applications Android préchargées permettent de créer et de modifier des documents à même l’imprimante. Elles gèrent aussi le transfert de fichiers numérisés vers des services cloud comme Dropbox, Evernote, Google Drive, OneDrive et SharePoint Online.
L’entreprise a la possibilité de développer ses propres applications et de les personnaliser avec la plate-forme de solutions d’impression XOA. « Elle bénéficie en fait d’un poste de travail supplémentaire, suffisamment autonome et aussi simple qu’une tablette », assure Maxime Guirauton, en faisant notamment référence au navigateur Web embarqué.
Ces imprimantes (monochrome et couleur en A3 ; uniquement monochrome en A4, pour 85 000 à 300 000 pages par mois selon les modèles) seront généralement acquises dans le cadre de contrats de services, avec un ticket d’entrée « autour de 5000 euros ». Il faudra compter « 200 à 300 euros supplémentaires » pour y intégrer une puce NFC qui permettra l’impression mobile ou encore l’authentification des utilisateurs via la fonction SecuThru Lite 2.
Autres options : des finitions comme l’agrafage (1 ou 2 points) et un lecteur de cartes magnétiques… lequel viendra nécessairement se loger à l’extérieur de l’imprimante s’il est couplé à une puce NFC (« pas assez de place à l’intérieur », reconnaît Samsung »).
Knox étant réservé à la mobilité, d’autres solutions de sécurité développées en interne sont livrées avec l’imprimante. Un kit de développement est ouvert aux partenaires qui souhaitent proposer leurs propres applications. Actuellement disponibles chez les grossistes, les Smart MultiXpress arriveront début novembre chez les revendeurs.
Et l’affichage dynamique ?
Pas d’Android dans les solutions d’affichage, mais une nouvelle offre Smart Signage TV en 40 et 48 pouces (101 et 122 cm) inscrites dans une logique de modernisation des points de vente. Il s’agit en fait d’écrans associant le divertissement télévisuel (avec un tuner TNT) et les fonctions informationnelles de l’affichage dynamique, en lien avec le logiciel MagicInfo Express, qui assure la création, la programmation, la gestion et la diffusion des contenus.
Disponible sur Android, iOS et Windows, MagicInfo Express communique en Wi-Fi Direct avec les téléviseurs Smart Signage pour leur transmettre les bannières et autres formats promotionnels définis par le commerçant. Il peut s’agir d’un bar présentant sa carte de boissons pendant un match de foot. Ou d’un boulanger qui s’affiche dans sa devanture en train de faire son pain.
Samsung propose 200 masques prédéfinis classés par verticales. La garantie est de 3 ans sur site pour ces téléviseurs dont la distribution a commencé début octobre, exclusivement via les canaux BtoB. Au niveau technique, on nous annonce une dalle Full HD à 60 Hz, 350 cd/m² de luminosité, 5000:1 de contraste et assortie de deux haut-parleurs de 10 W. La connectique se compose de deux interfaces HDMI, d’un port VGA et d’une entrée composite.
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : que savez-vous de Samsung ?
Crédit photos : Samsung