Samsung – Harman : fusion à 8 milliards de dollars dans la voiture connectée
Samsung a finalisé, pour environ 8 milliards de dollars, l’acquisition de Harman, dont le portefeuille comprend des solutions connectées pour l’automobile.
Dans quelques heures, Harman International Industries n’aura plus la cote.
La firme américaine, connue pour son portefeuille dans le domaine de l’audio avec des marques comme AKG et Harman-Kardon, avait fait son entrée sur le NYSE en 1986. Elle en sortira ce lundi dans le cadre de son acquisition par Samsung Electronics.
Le groupe coréen a finalisé l’opération après avoir notamment obtenu le feu vert de l’autorité américaine de la concurrence.
Le montant communiqué le 14 novembre dernier reste d’actualité : à raison de 112 dollars par action (soit une prime de près de 30 % sur le cours du 13 novembre), Samsung débourse environ 8 milliards de dollars.
Avec 30 millions de véhicules équipés et des contrats avec la majorité des constructeurs, Harman réalise 65 % de ses ventes dans l’automobile – soit 7 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2016.
En la matière, ses solutions vont de la télématique à l’infodivertissement en passant par la sécurité, le tout additionné d’un service cloud dédié à cet environnement.
Ces technologies accompagneront l’offensive de Samsung dans le secteur du logiciel embarqué, avec l’objectif de combler le retard pris sur Google (Android Auto) et Apple (CarPlay).
« Nous livrons, en comptant les téléphones, plus de 600 millions de produits par an. Imaginez les possibilités de connectivité entre eux, à la maison, dans votre poche… et dans votre voiture », résume Young Sohn, président de Samsung Electronics.
Harman deviendra une filiale indépendante de Samsung, sous la direction de son actuel CEO Dinesh Paliwal.
Ses 8 000 développeurs auront pour mission de « débloquer le potentiel du marché de l’IoT », mais aussi d’apporter « des expériences utilisateurs et entreprises basées sur le cloud, ainsi que des services de bout en bout pour l’automobile à travers les données, le design et les terminaux ».
En illustration : Dinesh Paliwal (à g.) et Young Sohn