Samsung investit 1,2 milliard de dollars dans l’IoT aux États-Unis
Pour se développer dans l’Internet des objets, Samsung va débloquer 1,2 milliard de dollars sur 4 ans aux États-Unis, entre R&D et financement de start-up.
Le développement de Samsung dans l’Internet des objets passe par le marché américain.
Le groupe asiatique a l’intention d’investir 1,2 milliard de dollars sur quatre ans dans un programme R&D qui sera assorti d’investissements dans l’écosystème local.
Il s’appuiera, pour piloter cette initiative, sur trois de ses entités basées aux États-Unis : le Strategy & Innovation Center, le Global Innovation Center et Samsung Research America.
Samsung, qui emploie 15 000 personnes dans le pays avec une présence établie depuis 1978, se financera notamment un centre de fabrication de semi-conducteurs implanté à Austin (Texas) et un laboratoire de recherche dédié à l’IoT* au cœur de la Silicon Valley (Palo Alto).
Ces annonces sont intervenues dans le cadre d’un événement organisé à Washington en présence des professionnels du secteur. Oh-Hyun Kwon, CEO et vice-président de Samsung Electronics, en a profité pour rappeler l’approche « ouverte et collaborative » de sa société dans l’Internet des objets.
Dans son allocution (document PDF, 5 pages), le dirigeant a évoqué des perspectives dans le maintien à domicile des personnes âgées, la prévention des catastrophes naturelles… et les économies d’énergie : à l’horizon 2020, les systèmes IoT pourraient réduire les émissions de CO2 de 9 gigatonnes par an, selon le rapport « Machine to Machine Technologies » d’AT&T et Carbon War Room.
Objectif 2020
Sur ce marché qui a pesé près de 1 500 milliards de dollars rien qu’en 2015 (source Gartner), Samsung a défini cinq axes de travail à court et moyen terme : les villes intelligentes, les transports, la médecine, l’éducation et l’hôtellerie-restauration. Avec l’objectif de faciliter les déplacements, de personnaliser l’apprentissage, d’optimiser le parcours des malades, de fluidifier la prise de commandes, etc.
L’ensemble de ses produits seront, d’après la feuille de route, connectés à l’horizon 2020. Une première étape doit être franchie en 2017 avec l’offre de téléviseurs. Lesquels constitueront, au même titre que les smartphones, des « hubs naturels » censés faciliter les passerelles entre équipements, avec Tizen comme OS de référence.
Le défi de l’interopérabilité a été abordé avec l’acquisition, en août 2014, de la start-up américaine SmartThings, à l’origine d’un concentrateur capable d’interconnecter des appareils exploitant différentes normes de communication.
Samsung promet une compatibilité de ses produits avec l’ensemble des réseaux existants, y compris « les protocoles bas débit, comme Sigfox ou LoRa ».
Le groupe s’implique dans la définition de standards, entre autres dans le cadre de l’Open Internet Consortium (monté avec Intel et Broadcom) et du Thread Group, qui réunit plusieurs spécialistes des semi-conducteurs.
Il a récemment mis la main sur Joyent, une entreprise américaine spécialiste du cloud et qui cible, avec ses solutions de développement, de conteneurisation et de stockage objet, des marchés à hauts volumes de données… dont l’IoT.
* Pour décrire l’IoT, Samsung retient la définition d’IDC : un « réseau de points d’extrémité (ou objets) identifiables de manière unique et qui communiquent sans interaction humaine en utilisant la connectivité IP, que ce soit localement ou globalement ». Ce qui exclut, de fait, les smartphones et les tablettes, ainsi que les systèmes embarqués fonctionnant en Bluetooth, infrarouge ou RFID.
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