Inauguration récente d’un centre d’innovation à Paris, implication dans la définition de standards à travers le Thread Group ou l’Open Internet Consortium, mise en place de la plate-forme Artik pour aborder les problématiques d’interopérabilité et de traitement des données… Samsung a défini son plan d’action pour monter en puissance dans l’Internet des objets.
Le groupe sud-coréen n’attaque pas seulement le marché sous l’angle de la transformation numérique des entreprises, avec cinq secteurs jugés « propices au développement de l’IoT » (la ville intelligente, les transports, la médecine, l’éducation, l’hôtellerie-restauration).
Il cherche aussi à monter une offre grand public, avec l’ambition de connecter tous ses produits à l’horizon 2020.
En interne, un programme d’innovation baptisé C-Lab a été mis en place pour accompagner les projets des employés.
C’est de là qu’émane la start-up Salted Venture, à l’origine des chaussures connectées IOFIT, qui feront l’objet d’une présentation dans le cadre du Mobile World Congress.
L’objectif est d’aller au-delà d’une exploitation « en mode tracker », avec les métriques désormais classiques que sont la distance parcourue, le nombre de pas effectués et les calories dépensées.
Samsung cherche en l’occurrence à creuser la dimension du coaching en se concentrant sur un aspect en particulier : l’équilibre et la posture du sportif en exercice.
Dans cette optique, les IOFIT enregistrent des données telles que la localisation du centre de gravité, la pression exercée sur le sol et la répartition des masses. Le tout est agrégé en quasi-temps réel dans une application mobile dédiée, via Bluetooth.
Les sportifs auront la possibilité de se filmer et de synchroniser, lors du visionnage, les données remontées par le capteur. Du côté des entraîneurs, on pourra laisser des avis, faire des annotations ou des commentaires audio sur les vidéos, etc.
La première vague de commercialisation se fera, d’après VentureBeat, à l’été 2016, sous la forme d’une campagne de crowdfunding, avec des tarifs échelonnés entre 149 et 199 dollars.
Le Mobile World Congress sera l’occasion de se rapprocher d’équipementiers sportifs pour envisager une implémentation de la technologie dans leurs chaussures.
C’est ce que le Chinois Xiaomi a fait l’année dernière en s’associant à son compatriote Li Ning pour lancer un modèle low cost (30 à 60 dollars) avec un capteur séparé à insérer dans la semelle, sous le talon.
Dans l’absolu, on peut remonter jusqu’en 1984 et la sortie, après les JO de Los Angeles, des Adidas Micropacer – dotées d’un podomètre et d’un écran de contrôle – pour parler de « smart shoes »…
Ce concept de capteur indépendant, la start-up PIQ (groupe Octonion) l’exploite aussi, avec Babolat pour le tennis, Mobitee pour le golf et Rossignol pour le ski (voir notre article « PIQ s’associe à Rossignol : tendance IoT aux sports d’hiver »).
Crédit photo : Samsung
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