Samsung Pay en Chine : un outsider comme Apple Pay
Après un mois d’expérimentation, Samsung Pay est lancé en Chine, dans le sillage d’Apple Pay. Un marché porteur, mais ultra-concurrentiel.
C’est le jour J pour Samsung Pay en Chine.
Le service de paiement mobile est lancé ce 29 mars 2016, après un mois d’expérimentation, en partenariat avec China UnionPay, principal émetteur de cartes bancaires du pays.
Samsung Pay fonctionnera, dans un premier temps, sur quatre modèles de smartphones Galaxy : le S7, le S7 edge, le S6 edge+ et le Note 5. Il est probable de voir cette liste élargie avec les S6, S6 edge, A5, A7 et A9, partie intégrante des tests effectués ces derniers semaines.
Au niveau des banques, on en recenses 9 dans la boucle. Dans l’ordre alphabétique, China CITIC Bank, China Construction Bank, China Everbright Bank, China Guangfa Bank, China Minsheng Banking Corp., China Merchants Bank, Hua Xia Bank, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et Ping An Bank.
Ce cercle devrait être agrandi « sous peu » à une quinzaine de membres avec Bank of China, Bank of Beijing, Bank of Communications, China Bohai Bank, Industrial Bank et Shanghai Pudong Development Bank.
ICBC s’était déjà distingué en accompagnant, le 18 février dernier, le démarrage commercial d’Apple Pay dans l’Empire du Milieu – son 5e marché d’implantation après les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie.
La firme de Cupertino n’a pas fourni, depuis lors, de retour sur les premières semaines d’exploitation de son système de paiement mobile. Mais la Chine représente un énorme marché rien qu’au regard du nombre d’iPhone écoulés dans le pays (plus qu’aux États-Unis sur l’année 2015).
Selon les statistiques du China Internet Network Information Center, le paiement mobile a brassé, en 2015, près de 16,5 milliards de yuans, soit plus de 2,25 milliards d’euros au taux de change actuel. C’est deux fois plus qu’en 2014… et douze fois plus qu’en 2013, sachant que plus des deux tiers de la population chinoise sont désormais équipés d’un smartphone*.
Mais la concurrence est rude avec, d’après le Wall Street Journal, plus de 200 sociétés positionnées sur ce créneau. En tête de liste, Alibaba, qui a capté 73 % du volume de transactions l’année passée avec son dispositif Alipay (source Analysys International), suivi de Tencent (13 % à travers son service de messagerie instantanée WeChat).
* Le basculement est radical : alors qu’il y a une décennie, les transactions étaient encore essentiellement faites en espèces, 358 millions de Chinois – soit environ la moitié des internautes recensés dans le pays – ont payé au moins une fois avec un appareil mobile en 2015, à en croire le gouvernement.
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