« Nous avons une culture européenne, pas américaine, et nous n’avons pas la culture du ‘one size fits all’ [ou de la taille unique]. Nous ne voulons pas avoir une approche abrupte », s’est efforcé de rassurer ce midi Pascal Rialland, directeur général de SAP France, à l’occasion d’une table ronde sur BusinessObjects XI 3.0, une nouvelle plate-forme de décisionnel dont la sortie est prévue pour le premier trimestre 2008.
Tout en rappelant que SAP et Business Objects restent des entités juridiques distinctes depuis la finalisation de leur rapprochement, Pascal Rialland explique que leurs offres de business intelligence et de gestion de la performance ont été harmonisées et regroupées dans une même entité, baptisée Business Objects by SAP.
« Il existe des recoupements que l’on n’élude pas », reconnaît de son coté Marc Béhar, son homologue côté Business Objects France. Avant de préciser que des choix ont donc du être faits, impliquant l’arrêt immédiat des développements sur certaines lignes de produits. Pour celles-ci, Pascal Rialland affirme que la maintenance sera maintenue pour cinq ans et susceptible d’être étendue pour une durée supplémentaire de deux ans si besoin.
Cinq solutions dans la gestion de la performance
En ce qui concerne l’optimisation de la performance, l’offre de l’éditeur américain Pilot Software (entrée dans le giron de SAP début 2007) est retenue comme outil d’aide à la décision (SAP Strategy Manager). Celle d’ALG Software (un éditeur racheté par Business Objects en 2006) sera utilisée pour la gestion des coûts et de la profitabilité (Business Objects Activity Analysis), tandis que l’offre de planning financier d’Outlooksoft (détenue par SAP depuis 2007) formera la base de SAP BPC.
En terme de consolidation financière, deux solutions coexisteront pour former à terme une « offre intégrée ». Il s’agit d’Outlooksoft et de Cartesis (elle aussi acquise par BO en 2007), qui devient Business Objects Finance.
Quatre dans le décisionnel
Dans le domaine du décisionnel, Crystal Reports (entre les mains de BO depuis 2003) est maintenue pour le reporting, de même que l’outil d’analyse des données Web Intelligence et les moteurs d’analyses multidimensionnelles OLAP (« online analytical processing ») Voyager et BEX Analysis. L’outil de visualisation Xcelsius de Business Objects (lui aussi hérité d’un rachat) sera par ailleurs conservé pour la génération de tableaux de bord.
Reste que les deux sociétés se sont montrées beaucoup plus discrètes sur les solutions qui ont été écartées et sont vouées à disparaître, citant tout de même SAP SEM BCS, une offre de consolidation du conglomérat allemand qui doit être progressivement remplacée par Cartesis.
Quant au volet social, Marc Béhar souligne que la récente grève à laquelle se sont joints près de 200 salariés de Business Objects était liée à l’intéressement et « totalement déconnectée de l’acquisition ».
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