L’éditeur de progiciels SAP tente de mettre un bémol à l’information publiée dans le Financial Times selon laquelle il tournerait le dos à Microsoft pour adopter uniquement le langage de programmation de Sun (voir édition du 30 octobre 2001). Dans les faits, le Financial Times a tout de même raison sur un point : le groupe allemand a bel et bien choisi Java pour ses applications. « Nous avons opté pour Java car le langage de Sun répond à notre stratégie de portabilité la plus standard possible », commente Jean-Michel Franco, responsable marketing produit chez SAP. Un choix qui se fait donc au détriment de Microsoft et de son langage C#. Pourtant, SAP se défend de tourner le dos au géant de Redmond. Si SAP ne fournira donc pas d’applications en C# à ses clients, ces derniers pourront tout de même avoir la possibilité de développer leurs applications sous .Net.
SAP se garde donc bien de trancher radicalement sur la question des langages de programmation. Toutefois, l’éditeur n’a pas non plus souhaité développer des applications à la fois en Java et C#, comme il a l’a fait pour ses solutions de portail où deux équipes de développement travaillent l’une sur Java, l’autre sur .Net. Et même si SAP possède 20 % de Commerce One (voir édition du 29 juin 2001), société d’ailleurs très liée à Microsoft (voir édition du 26 avril 2001), le choix d’une double stratégie n’est pas souhaité pour autant. Même si dans le nouvel élan que veut donner SAP, notamment sur le marché des services Web, l’éditeur compte largement s’appuyer sur UDDI, SOAP et aussi WSDL, technologie qui fait aujourd’hui l’unanimité tant auprès de Microsoft que de Sun.
Une stratégie centrée sur les services Web
Le choix de Java permet à SAP d’orienter toutes ses offres vers des solutions natives Web. A l’image de Sun avec Sun One ou de Microsoft avec .Net, le choix stratégique s’oriente désormais autour des services Web. SAP vient ainsi de présenter MySAP Technology, une solution applicative basée sur Java et qui a pour ambition de donner les moyens aux entreprises de créer facilement des services Web Java permettant de rendre compatibles des applications nouvelles avec des solutions propriétaires. La solution repose en fait sur trois piliers. Le premier est un serveur d’applications Web, qui constitue en quelque sorte le noyau qui sera utilisé pour toutes les futures versions de l’éditeur, telles des applications de CRM. « Notre but est de fournir la technologie aux entreprises afin qu’elles puissent rendre leurs solutions disponibles sur le Web », déclare Jean-Michel Franco. Le deuxième volet de la stratégie SAP consiste à proposer ses services indépendamment du monde SAP via des portails. Enfin, le troisième élément est d’arriver à intégrer dans un environnement homogène des systèmes d’information de différents partenaires grâce à des outils d’intégration et d’échange, comme ce que peut faire une place de marché.
Lorsqu’il s’est tourné vers des applications de front-office, l’éditeur de progiciels est entré en concurrence directe avec les acteurs du monde de la gestion de la relation client. Il risque aujourd’hui d’avoir sur son chemin de véritables poids lourds que sont IBM, Microsoft ou encore Oracle dans le domaine des services Web.
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