SAP vole au secours des clients de Peoplesoft et JD Edwards

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C’est le temps de l’incertitude pour les clients de Peoplesoft et de JD Edwards, depuis l’OPA d’Oracle sur le premier. Et pour SAP, c’est le temps de l’offensive commerciale. L’éditeur allemand se pose en antidote à l’incertitude…

Depuis l’OPA surprise d’Oracle sur Peoplesoft, qui a été précédée par l’annonce de l’acquisition par ce dernier de JD Edwards, une seule chose est sûre : l’activité commerciale de Peoplesoft et de JD Edwards est suspendue. Quelle entreprise, en effet, serait assez folle pour acheter les produits de l’un ou de l’autre dans un tel contexte ? D’autant plus qu’Oracle a d’ores et déjà fait savoir que, dans l’hypothèse où son OPA réussirait, il ne prévoyait pas de maintenir en vie une autre ligne de produit que la sienne. Plus généralement, hormis SAP, Microsoft et Oracle, tous les éditeurs de PGI et leurs clients ne sont-ils pas dans l’incertitude ? Ce secteur entre en effet dans une phase de consolidation accélérée qui concerne la quasi-totalité de ces éditeurs puisque aucun d’entre eux, à part ceux mentionnés plus haut, n’atteint la taille critique.

Une vaste campagne publicitaireIls sont donc tous par contrecoup de possibles cibles en vue d’un rachat ou d’éventuels prédateurs, ce qui ne peut que conduire les entreprises à adopter une position attentiste et différer leurs investissements, ce qui ne va pas aider un secteur déjà atone, ou à se tourner vers les valeurs sûres. SAP est le premier à vouloir en profiter. Il a dès cette semaine lancé aux Etats-Unis, avant de l’étendre à d’autres régions du monde, une campagne publicitaire visant à attirer à lui les clients déçus de PeopleSoft et de JD Edwards et remontés contre Oracle qui est à l’origine de ce pataquès. L’éditeur allemand leur promet des conditions financières avantageuses et une migration indolore, ce qui ne peut manquer de faire sourire car toute migration, vers SAP ou une autre application, est forcément source de problèmes. Les clients entendront-ils son appel ? En 2000, à l’occasion de l’acquisition de Baan par Invensys, SAP avait également fait de l’oeil aux clients du premier, parmi lesquels plus de quarante avaient cédé à ses avances.