Sapphire 08 : SAP revient sur le démarrage de Business ByDesign

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A l’occasion de sa conférence annuelle, le conglomérat allemand a réaffirmé ses ambitions dans les services à la demande. Malgré des freins…

Les déceptions liées aux derniers résultats trimestriels de SAP n’ont semble-t-il pas entamé le moral de Henning Kagermann, PDG de ce conglomérat allemand. Le 19 mai 2008 à Berlin, ce dernier a une nouvelle fois ouvert le grand rendez-vous annuel de SAP, le Sapphire, avant de passer le relais l’an prochain à Léo Apotheker, qui lui succédera alors complètement à la direction.

A l’occasion de cet événement, réunissant près de 9 000 clients, Henning Kagermann s’est montré optimiste sur SAP Business ByDesign, le progiciel de gestion en mode hébergé lancé par SAP en septembre 2007 pour les entreprises de 100 à 500 salariés.

Tout en reconnaissant que SAP est confronté à une « période économique soulevant un certain nombre de défis », il a par ailleurs précisé lors d’une conférence de presse que le groupe a « terminé l’année 2008 en accord avec ses prévisions ». Même son de cloche du coté de Léo Apotheker, co-PDG de SAP, qui a lui mis en avant une « croissance à double chiffres dans toutes les régions » sur le premier trimestre fiscal.

Investissements maintenus

Tout aussi optimiste sur le nouveau progiciel de gestion (ERP) en mode hébergé de SAP, Léo Apotheker assure qu' »il n’est pas question de réduire les investissements ». Et il rappelle que l’objectif d’un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars et de 10 000 clients sur ce segment de marché reste d’actualité même s’il a été retardé de six mois.

Au niveau mondial, Olivier Davezac, directeur du développement SAP Business ByDesign en France, affirme lui que SAP a déjà enregistré « 2500 engagements » et « 150 clients réels, [… ] principalement aux Etats-Unis et en Allemagne » (la solution est pour l’heure uniquement offerte aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne avant un déploiement prochain en Chine et en Inde).

En France, où la solution est offerte pour un abonnement mensuel de 133 euros par utilisateur et par mois, SAP ne compte pour l’heure que cinq clients en production et table sur une vingtaine d’ici la fin de l’année.

A l’assaut des prescripteurs

Quels sont les freins au développement du marché du SaaS ? « Les freins au on-demand ne sont pas des freins systèmes mais des freins humains », répond Jacques Libeyre, responsable des solutions SAP France. « Il n’y a aucun problème sur les applications qui ne sont pas stratégiques et critiques. Pour les autres, en revanche, il faut encore attendre une certaine maturation du marché avant que les petits patrons soient prêts à confier des données stratégiques à un tiers », ajoute-t-il.

Pour l’heure, tous soulignent que le groupe s’efforce actuellement de « se faire connaître » et de nouer des relations avec d’importants « prescripteurs » comme les experts comptables, les architectes, les banques ou les opérateurs télécoms. Autant de professions qui sont actuellement courtisées en France par d’autres éditeurs historiquement spécialisés sur la marché des PME (Cegid, Sage ou Divalto notamment)…