SAS mise à son tour sur Linux
Un des principaux acteurs des outils de centralisation de bases de données et d’aide à la décision, va adapter ses solutions à Linux. Dans un premier temps, uniquement pour les distributions Red Hat, puis pour toutes les autres dans l’avenir.
L’éditeur de progiciels SAS va bientôt agrandir sa palette de systèmes d’exploitation supportés, en lui ajoutant Linux. SAS, dont l’activité se concentre sur les « entrepôts de données » (Datawarehouses) et leur exploitation dans un système d’information, prenait déjà en charge différents Unix (Solaris, HP-UX, AIX, Tru64) ainsi que les réseaux sous Windows NT et 2000 et les systèmes propriétaires. Désormais toutes ces solutions seront aussi proposées en version Linux. Dans un premier temps, seules les distributions Red Hat seront supportées, avec à l’avenir un portage sur les autres distributions du commerce.
Plus que par phénomène de mode, c’est en réaction aux demandes de ses clients que SAS s’est décidé à adopter Linux. « De nombreux directeurs informatiques sont attirés par la fiabilité et la facilité d’administration de Linux, mais s’inquiètent de la pauvreté de ce système en matière d’applications lourdes » explique Bob Moran, vice-président chargé de la recherche au Aberdeen Group. Cette décision devrait permettre de rassurer ces utilisateurs potentiels ainsi que d’attirer une nouvelle clientèle pour SAS. En effet, lors de la phase de sondage précédant cette décision, sur 550 client interrogés, les trois quarts utilisaient déjà Linux et 90 % des sondés étaient intéressés par un portage des solutions SAS sur le système d’exploitation libre. Avant de passer à la phase de commercialisation, SAS testera d’abord ses produits chez des clients existants comme des universités ou des administrations.
Après SAP, SAS est le deuxième fournisseur de progiciel d’importance à adopter Linux. La tendance devrait se confirmer dans les mois à venir, de plus en plus d’industriels sentant le vent tourner au profit de ce système d’exploitation et au détriment aujourd’hui de Novell Netware et demain peut-être de Windows NT et 2000. Cette décision s’inscrit aussi dans la lignée de celles qui ont poussé Intel et IBM à adopter Linux pour leur gamme de serveurs professionnels.
Pour en savoir plus : SAS en France