Sauvez BlackBerry : sortie de crise revisitée, CEO limogé
BlackBerry écarte désormais l’idée d’une vente totale ou partielle. Place à un montage financier avec l’appui d’investisseurs institutionnels et l’arrivée d’un nouveau CEO.
Revirement chez BlackBerry.
La firme télécoms canadienne n’est plus à vendre. Finalement, elle va essayer de redresser la barre en toute autonomie via un montage financier.
En fait, c’est un placement privé d’obligations convertibles qui sera élaboré pour obtenir de l’argent frais auprès d’investisseurs institutionnels.
BlackBerry cherche à lever par ce biais un montant d’un milliard de dollars (741 millions d’euros).
Fairfax Financial Holdings, premier actionnaire de BlackBerry, devrait se trouver en première loge pour accompagner la société dans ce nouveau tournant. Il va injecter 250 millions de dollars (185 millions d’euros) sous cette forme, selon le communiqué.
La transaction devrait être bouclée d’ici 15 jours. Mais BlackBerry reste discret sur les noms des autres investisseurs institutionnels susceptibles de suivre cette démarche.
En guise de dommage collatéral, le CEO saute : Thorsten Heins quitte ses fonctions de principal dirigeant chez BlackBerry. Il sera remplacé par John Chen qui va assurer l’intérim.
Cet ancien dirigeant de Sybase (éditeur de logiciels racheté en 2010 par SAP) collaborait depuis l’an dernier avec le fonds d’investissement Silver Lake (par ailleurs associé au plan de relance de Dell hors cotation de la Bourse par son fondateur Michael Dell).
Ce choix de procéder à ce montage ressemble à une opération de la dernière chance. Alors que les actifs de Blackberry étaient convoités par une multitude de sociétés : SAP, Cisco, Google, Lenovo, Samsung, LG, Intel et Qualcomm.
Incapable de sortir par le haut par une voie de rapprochement avec un autre acteur engagé dans la mobilité, Blackberry cherche encore à pérenniser son activité.
Dans quelle mesure est-ce possible et à partir de quel périmètre de services ?
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