SCC Exchange France veut jouer le rôle de DSI auprès des TPE et PME
La nouvelle division commerciale du groupe SCC est éligible au programme »
Entreprises Numériques » du gouvernement.
SCC, fournisseur européen de services informatiques d’infrastructure, vient de créer la division commerciale SCC Exchange France. « SCC Exchange est une cellule de télévente permettant d’offrir une solution globale aux TPE et PME intégrant du hardware, une offre de logiciels et un accompagnement dédié« , annonce Jacques Vincent, directeur général de SCC. In fine, SCC Exchange commercialise l’ensemble des éléments qui composent l’infrastructure informatique des petites et moyennes entreprises : PC, serveurs, ordinateurs portables, imprimantes, logiciels et périphériques, services et support. La nouvelle division de SCC propose également des solutions réseaux, audio, vidéo et de stockage.
SCC Exchange France compte une équipe de 25 personnes entièrement dédiées aux TPE et PME. Dans cet effectif sont intégrés une vingtaine de commerciaux. En arrière plan, la cellule comprend une équipe spécialisée sur le marketing. « SCC Exchange vise à accompagner les entreprises sur la durée dans leur problématique d’équipement informatique« , souligne Yann Lebreton. Ce modèle d’organisation commerciale a été mis en place avec succès en Angleterre et aux Pays-Bas. La cellule britannique compte 90 télévendeurs et a enregistré un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2005.
« Nous sommes présents en région dans un esprit de proximité : SCC est implantée dans 55 villes en France. Nous jouons un rôle de DSI auprès des entreprises, c’est-à-dire que nous nous efforçons de comprendre la problématique fonctionnelle d’une entreprise. Dans cet esprit, nous établissons un mini cahier des charges et nous proposons des solutions multi-constructeur« , précise Yann Lebreton, directeur de SCC Exchange France. SCC propose une gamme complète de services allant d’une offre en approvisionnement et logistique (configuration, déploiement?) à une offre d’infogérance d’infrastructure en passant par de l’intégration d’infrastructure et du financement.
Sur le segment de clients des TPE et PME, la concurrence vient de Dell qui adresse une offre commerciale destinée aux petites entreprises. Mais également de Inmac WStore, distributeur online de produits informatiques à destination des PME. Reste que ce dernier n’effectue pas d’accompagnement de services.
« Nous avons comme objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros sur douze mois à septembre prochain. A terme, nous comptons mettre en place une équipe de 100 personnes au sein de SCC Exchange France et réaliser un chiffre d’affaire annuel de 100 millions d’euros« , annonce Yann Lebreton. Un nouveau site transactionnel SCC Exchange France sera mis en ligne en novembre.
15% des TPE tirent profit des nouvelles technologies
80% des TPE sont équipées en informatique, c’est à dire qu’elles disposent d’au moins un poste de travail. « Mais seulement 65 à 70% des entreprises de moins de 19 salariés disposent d’une connexion Internet. Mais il reste un million de TPE qui ne sont pas connectées », explique Olivier Midière, vice-président du comité de pilotage du programme gouvernemental » Entrepreneurs, faites le choix de l’entreprise numérique » auquel est éligible la création de SCC Exchange. Dans ce contexte, les besoins en équipement et en accompagnement sont forts.
50% des TPE se sont bien intégrées à l’économie numérique. Les 50% restantes montrent un refus d’acceptation. Un certain nombre de freins entrent en ligne de compte. Il existe une résistance culturelle, la crainte de ne pas comprendre la nouveauté technologique, la peur d’être mal accompagné, le manque de lisibilité des offres, le manque de temps, la difficulté à désigner un interlocuteur dédié et la problématique du financement.
« Pour remplir les besoins en mobilité, en sécurité et en productivité, il faut compter un investissement de 5 à 15 000 euros, précise Olivier Midière. Les offres de financement comme le crédit bail ou la location évolutive sont mal connues des petites entreprises ». Au final, seules 15% des TPE tirent réellement profit du potentiel offert par les NTIC, soit 300 000 entreprises. « Il reste 2 millions d’entreprises à accompagner. La voie est ouverte aux fournisseurs et prestataires de services« , conclut Olivier Midière.