SCO a rejeté les allégations selon lesquelles Linux pourrait être réécrit afin d’en retirer les portions de code qui auraient été copiées à partir de l’Unix System V, en affirmant qu’il était impossible de remplacer les plus d’un million de lignes concernées. Lors de la conférence annuelle de SCO à Las Vegas, SCOForum, le P-DG Darl Mc Bride a réaffirmé que les autres sociétés n’étaient pas en mesure de trouver les lignes de code incriminées dans la mesure où seul SCO avait accès au code de System V. « Retirer ce code reviendrait à supprimer les 30 niveaux intermédiaires d’un immeuble de 60 étages. Les étages supérieurs s’écrouleraient en écrasant les niveaux inférieurs », a-t-il expliqué. McBride a également rejeté l’idée que les clients de Linux pourraient bénéficier du remboursement des licences achetées si SCO ne parvenait pas à gagner son procès : « Nous n’avons prévu aucun remboursement dans notre politique de licence. Le produit est présent sur le marché et il est utilisé. »80 lignes strictement identiques
SCO maintient que son code est présent dans Linux dans différents domaines clés : Non-Uniform Memory Access, Read Copy Update, le système de fichiers journalisé, XFS, le support de Linux PowerPC 32 et 64 bits, etc. Pour gagner le soutien des 650 développeurs et partenaires présents à la conférence dans ce procès contre IBM dont l’enjeu atteint 3 milliards de dollars, McBride avait invité Mark Heise, associé de Boies, Schiller & Flexner, le très influent cabinet d’avocats chargé du dossier, pour expliquer les contrats et les précédents légaux de l’affaire SCO.
Lors de la première démonstration publique du code de Linux qui, selon SCO, violerait sa propriété intellectuelle, seulement 80 lignes ont été montrées. Avant cela, seules les personnes ayant signé un accord de confidentialité avaient pu voir ce code.
« Dans cet exemple, 80 lignes sur 100 sont exactement identiques au code de System V. Elles ne devraient pas être dans Linux », a indiqué Chris Sontag, vice-président et directeur général de SCO Source. Le code en question venant d’un autre éditeur que IBM, SCO envisage désormais de lancer une action en justice similaire à l’encontre de cette société. D’autres portions du code incriminé ont également pu être vues par les participants ayant signé un accord de confidentialité. Sous les applaudissements des revendeurs et des développeurs, Mc Bride a insisté sur le fait que cette bataille contre Linux et IBM avait été lancée aussi bien dans leur intérêt que dans celui de la société.
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