SCO s’oppose à l’ouverture du code de Solaris
Il y a peu, Sun Microsystems annonçait l’ouverture prochaine du code source de son Unix, Solaris. SCO Group, détenteur de droits sur le noyau de ce dernier, ne l’entend pas de cette oreille…
Moins d’une semaine après que Sun Microsystems a fait part de son intention d’ouvrir le code source de son Unix propriétaire Solaris, SCO Group, détenteur de droits à la propriété intellectuelle sur Unix System V, a marqué sa désapprobation (voir édition du 7 juin 2004). L’éditeur estime en effet que Sun ne peut en aucun cas distribuer Solaris sous licence GPL (General Public License) – le type de licence le plus communément utilisé pour les logiciels libres – car il repose sur le noyau Unix System V. Sun est du reste un des principaux clients de SCO, auquel il a versé pour plus de 100 millions de dollars de frais de licence. Il est vrai que lorsque Jonathan Schwartz, le patron de Sun, a présenté le projet d’ouverture du code source de Solaris, il est resté assez évasif sur les contours exacts de ce projet. En particulier, il n’a pas précisé sous quelle licence le système d’exploitation serait distribué et n’a pas, a priori, exclu la licence GPL. En tout état de cause, il paraît curieux que Sun ait pris l’initiative d’annoncer qu’il allait ouvrir le code source de Solaris sans avoir pris la précaution de s’assurer au préalable que l’opération était juridiquement réalisable. A moins que Sun ne se contente d’ouvrir uniquement le code source qu’il a lui-même développé et non la totalité du système d’exploitation… A l’évidence, des éclaircissements s’imposent.