Seagate ambitionne de fabriquer des SSD

Mobilité

Les SSD à base de technologies Flash séduisent les constructeurs de disques
durs traditionnels. A commencer par Seagate.

Seagate va prochainement se lancer dans la production de disques durs à technologie Flash (SSD pour Solid State Drive). Du moins si l’on en croit les propos que son PDG, Bill Watkins, a accordé au Wall Street Journal. « Nous allons concevoir des SSD, probablement pour les entreprises dans un premier temps […] Nous avons des SSD dans toutes nos roadmap« , a-t-il déclaré dans l’interview.

Basés sur des technologies à base de mémoire Flash, les SSD sont plus rapides, plus fiables et moins gourmands en énergie que les disques dur traditionnels à base de technologies magnétiques. Mais ils sont, pour l’heure, beaucoup plus onéreux. Bill Watkins estime ainsi qu’en 2012, un disque dur coûtera 50 dollars pour 500 Go de stockage contre 50 Go pour les SSD. Selon lui, les SSD ont 10 ans de retards en terme de capacités sur leurs aînés.

Les SSD destinés au marché professionnel

Toujours selon le dirigeant, les SSD occuperont à peine 7 % du marché dans les années à venir et ne décolleront que lorsqu’ils atteindront des capacités de plusieurs centaines de Go. A ce jour, il est difficile de trouver des modèles pour ordinateurs à plus de 64 Go. Les produits s’adresseront donc au marché professionnel dans un premier temps. IBM a par exemple prévu d’intégrer des SSD dans ses serveurs lames. Ce qui incite d’autant plus Seagate à se positionner sur ce futur marché.

Basculer leurs mémoires de masse sur les technologies Flash constitue le prochain défi des constructeurs de disques durs traditionnels comme Seagate, Maxtor (détenu par Seagate), Hitachi et autre Western Digital. Seul Samsung, numéro 1 sur le marché de la mémoire Flash, dispose des cartes pour attaquer ce futur marché. Seagate, qui a revendu les 40 % des parts qu’il détenait dans le concepteur de mémoire Flash (et de SSD) SanDisk, pourrait renouer un partenariat avec ce dernier.