Sécurité Internet : Google acquiert GreenBorder Technologies
Le groupe Internet s’empare d’une start-up californienne qui a développé un
logiciel de virtualisation pour protéger le surf et dirigée par un Français.
Rattraper Microsoft ou en tout cas investir tous ses terrains de prédilection, c’est une des obsessions de Google. Sa nouvelle acquisition le confirme : en rachetant GreenBorder Technologies, le groupe orienté vers la recherche en ligne s’ouvre un nouveau champ d’exploration : la sécurité sur Internet. Cet éditeur américain développe un logiciel de virtualisation pour navigateur qui crée un environnement sécurisé spécifique pour Firefox ou Internet Explorer.
Des informations laissées sur le site Internet de GreenBorder Technologies laisse à penser que le deal est réalisé depuis un certain temps. Dans l’espace support, il est clairement stipulé que GreenBorder Technologies a été acquis par Google. « Nous continuerons à fournir un support à nos clients existants jusqu’à la fin des abonnements en cours », peut-on lire. Contacté par Reuters, un porte-parole de Google a confirmé l’opération de rachat de l’éditeur californien (installé à Mountain View comme Google), qui serait survenue mi-mai. Mais le montant de la transaction n’a pas été révélé.
Depuis sa création en 2001, GreenBorder a été soutenue par plusieurs fonds d’investissement comme Sevin Rosen Funds, TPG Ventures et Labrador Ventures. Elle a investi en tout 30 millions de dollars pour développer son application de virtualisation.
« Un mur virtuel »
Dans une interview accordée à l’Expansion.com en décembre 2006, Bernard Harguindeguy, PDG français de GreenBorder, expliquait que sa solution « crée une sorte de mur virtuel entre Windows et l’application Web ».« Ce mur empêchera les codes malicieux de s’installer à votre insu sur le PC afin d’essayer de récupérer vos données personnelles, comme les mots de passe ou bien n’importe quel autre fichier présent sur votre disque dur », expliquait le manager.
L’annonce de cette acquisition survient alors que Google a récemment présenté une étude sur les malwares basée sur les données issues de son moteur et baptisée The Ghost In The Browser.