SSC, pour « Security Startup Challenge ». C’est le nom donné par Kaspersky à son programme d’accélération destiné aux jeunes entreprises innovantes actives dans le domaine de la sécurité informatique.
Santé, finance, télécoms, cloud, Internet des objets : l’éditeur russe vise large a travers cette initiative qui doit révéler des « cyber-pépites » et leur permettre d’affiner leur proposition de valeur ainsi que leur positionnement marché.
Ouvertes depuis le 10 janvier, les candidatures seront acceptées jusqu’au 28 avril. Entre-temps, les prétendants auront eu l’occasion de participer à des ateliers préliminaires – et facultatifs – qui leur permettront de présenter leur projet plus en détails. A condition toutefois de se déplacer pendant deux jours à Jérusalem, Berlin, San Francisco, Singapour ou Moscou.
A l’issue de cette première étape ponctuée d’entretiens par Skype, Kaspersky et ses principaux actionnaires retiendront 40 projets en accordant la priorité aux jeunes entrepreneurs (18-35 ans). Une session commune aura lieu à Luxembourg entre le 26 et le 30 mai pour parler des grandes tendances en matière de cybersécurité et faire le point sur les perspectives de chacune des jeunes pousses sélectionnées.
Le reste du programme se déroulera essentiellement par voie numérique. Du 31 mai au 6 juillet se tiendra une phase de développement produit sur le marché national de chacun des start-up. Un point d’étape sera effectué à fréquence hebdomadaire.
Du 7 au 11 juillet, nouveau meeting à Luxembourg pour définir les 16 projets considérés comme « les plus porteurs ». A la fin, il n’en restera que sept, qui s’opposeront lors d’une ultime compétition au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Les trois premiers seront récompensés, respectivement à hauteur de 50 000, 20 000 et 10 000 dollars.
Les investisseurs qui encadrent ce programme (parmi lesquels Mangrove Capital Partners et le fonds russe ABRT) n’ont pas vocation à prendre de participation au capital des start-up. Mais Natasha Obelets, des laboratoires de Kaspersky, confie à TechCrunch que « des rapprochements stratégiques ne sont pas à exclure ».
La démarche de l’éditeur russe s’inscrit dans une tendance de fond : les investissements en sécurité informatique ont augmenté de 36 % entre 2013 et 2014, dépassant les 2 milliards d’euros selon les données de CB Insights. Un autre accélérateur de dimension européenne a d’ailleurs été lancé il y a quelques semaines : CyLon , centré sur les jeunes pousses en phase d’amorçage et qui ne commercialisent pas encore nécessairement de produit.
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