Sécurité IT : les entreprises peuvent-elles encore faire confiance à RSA SecurID ?
Le récent piratage de données de RSA liées à sa technologie d’authentification à SecurID commence à jeter le discrédit sur la fiabilité des produits de la division sécurité d’EMC.
Un spécialiste de la sécurité IT piraté, voilà qui fait mauvais genre… C’est pourtant ce qui est arrivé à RSA, la division sécurité d’EMC, il y a quelques semaines.
En mars dernier, des pirates sont parvenus à mener un assaut de type Advanced Persistent Threat (APT) qui leur a permis de dérober certaines informations sur la technologie d’authentification à deux facteurs SecurID de RSA.
SecurID se base sur la combinaison d’un « identifiant immuable » (mot de passe ou PIN) et d’un « dispositif physique » (authentificateur). Ce système doit garantir un niveau d’authentification utilisateur plus élevé que les mots de passe réutilisables.
Destinée à de nombreux appareils électroniques (PC, périphériques USB, téléphones…), le système SecurID serait utilisé par 25 000 entreprises dans le monde
Les informations subtilisées par les pirates « pourraient être utilisées pour réduire l’efficacité d’une mise en œuvre d’authentification à deux facteurs en cours dans le cadre d’une attaque généralisée », avait souligné Arthur Coviello, le président de RSA.
Tout en précisant qu’elles ne « permettraient pas d’accomplir avec succès une attaque directe sur l’un de nos clients RSA SecurID ». Pas très rassurant tout de même.
Cette attaque contre le système d’information de RSA pourrait ternir la réputation d’EMC et susciter le doute sur la fiabilité de ses technologies.
Dans une lettre ouverte à ses clients SecurID, Arthur Coviello a reconnu que les pirates ayant perpétré la récente cyber-attaque menée contre le groupe d’armement Lockheed Martin avaient utilisé des clés de sécurité SecurID dupliquées fournies par RSA.
La division sécurité d’EMC propose désormais à ses clients qui le souhaitent de remplacer leurs tokens RSA faisant appel au système d’authentification SecurID.
Apeurées, certaines entreprises qui utilisent le technologies d’authentification SecurID seraient déjà prêtes à faire faux bond à RSA en regardant du côté des technologies alternatives, comme celle proposées par Symante ou Vasco, souligne Alex Stamos, analyste pour le cabinet iSEC Partners, rapporte Reuters.