Ils sont un peu plus de 7 800 aux États-Unis selon Fiat Chrysler Automobiles, dont une bonne moitié en circulation sur les routes du pays. Et tous font l’objet d’un rappel : les SUV Jeep Renegade équipés d’un système multimédia avec écran de 6,5 pouces vont bénéficier d’un correctif de sécurité diffusé en urgence pour éliminer une faille critique.
Cette vulnérabilité pourrait permettre à des tiers de contrôler le véhicule à distance, comme le précise le constructeur dans un communiqué, sans toutefois fournir davantage de détails techniques… sinon que seuls les modèles équipés de « certains systèmes de radiocommunication » sont concernés.
Une page Web est mise à disposition des clients qui souhaitent vérifier si leur SUV est touchée. Le cas échéant, il leur appartient de télécharger le patch, de solliciter l’envoi d’une clé USB ou – depuis le 5 septembre – aller faire la mise à jour chez leur concessionnaire.
Fin juillet déjà, Fiat Chrysler avait rappelé 1,4 million de véhicules outre-Atlantique pour colmater une brèche du même acabit. C’est d’ailleurs la même composante qui est affectée dans le cas de la Jeep Renegade : le logiciel embarqué uConnect, qui utilise le réseau cellulaire pour l’accès Internet, les fonctions de commande vocale et d’autres services de contrôle.
Mal implémenté, uConnect peut être piloté à distance en passant par le CAN, ce réseau informatique interne qui gère des éléments-clés comme le moteur et la direction. Des chercheurs en sécurité l’ont démontré en publiant une piratage Jeep applicable à de nombreuses séries chez Fiat Chrysler : Dodge Viper, Durango, Challenger, RAM 1 500, Grand Cherokee…
Cette première alerte a valu au constructeur une class action en cours de constitution. Elle a surtout confirmé la voiture connectée comme un nouveau champ d’investigation dans la sécurité IT. Plus encore au vu du développement de kits logiciels associés à des cartes d’interface permettant de bidouiller au coeur de l’électronique des véhicules modernes.
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