Sécurité IT : WordPress subit une attaque DDoS coriace
La plate-forme d’hébergement de blogs a subi l’assaut le plus violent depuis sa création. Le fondateur évoque des motivations d’ordre « politique ».
Coup dur pour la plate-forme d’hébergement de blogs WordPress, éditée par la société Automattic.
Hier, elle a subi la plus importante attaque par deni de service distribué (DDoS) depuis sa création en 2003.
L’une des conséquences immédiates fut l’indisponibilité des 18 millions de blogs hébergés dans trois data centers (Chicago, San Antonio et Dallas), y compris ceux du service VIP de WordPress.
Cela inclut des médias en ligne comme le Financial Post, le National Post ou TechCrunch.
Selon un message publié par Automattic, cet assaut a atteint l’infrastructure à raison de « plusieurs gigabits par seconde et des dizaines de millions de paquets par seconde. »
Limiter les effets d’une telle attaque est généralement complexe et prend plusieurs heures.
En effet, les attaques par déni de service sont conçues pour submerger les sites Web de requêtes, de manière à les rendre indisponibles.
Les attaques distribuées présentent un niveau de complexité beaucoup plus important pour les combattre, car elles peuvent provenir d’une plus grande variété de réseaux et d’hôtes.
WordPress se concentrait sur ses clients « VIP » puis sur sa plate-forme d’hébergement mutualisée (wordpress.com).
Les équipes techniques, aidées par les opérateurs utilisés par la société, auront mis près de deux heures avant d’entamer un retour progressif à la normale.
Dès la fin de l’attaque, Matt Mullenweg, fondateur de la plate-forme open source de gestion de contenus, laissait entendre dans un e-mail qu’il suspectait des motivations politiques derrière ces attaques.
Elles seraient dirigées contre des blogs « non-anglophones » sans être toutefois en mesure de prouver cela.
En mars 2010, c’est l’hébergeur français OverBlog qui était visé par une attaque similaire. Elle avait duré plusieurs heures avant un rétablissement de l’accès aux blogs.
Un règlement de comptes était à l’origine de l’assaut. Une plainte avait été déposée et l’affaire serait toujours en cours.