C’est un rapprochement inattendu dans le monde de la sécurité high-tech. Gemplus et Axalto ont conclu une fusion amicale entre égaux pour fonder une nouvelle entité baptisée Gemalto, une société de droit néerlandais.
L’objectif de ce nouveau groupe est clair : devenir une référence mondiale en matière de sécurité numérique. Les domaines de développement ne manquent pas : marché de l’identité, passeport électronique, santé, solutions de sécurisation informatique, protection des accès des entreprises? Les applications liées à la téléphonie mobile et au secteur bancaire figurent également en bonne position dans les priorités de développement.
A travers cette fusion, Gemplus et Axalto cherchent à fédérer leurs efforts en R&D et en vente/marketing. Si le nouveau groupe affiche un total de 11 000 collaborateurs, il prévoit « une réduction limitée de ses effectifs en recherche et développement et sur des sites de production ». D’un point de vue financier, le nouvel ensemble va générer un chiffre d’affaires pro-forma de 1,8 milliard d’euros en 2005.
Un management consensuel
Qui va diriger Gemalto ? A travers la constitution de l’équipe dirigeante, il apparaît clairement qu’un équilibre des forces a été recherché. Alex Mandl, président et CEO de Gemplus, prend le poste d’Executive Chairman tandis qu’Olivier Piou, CEO d’Axalto, prend le poste analogue dans la nouvelle structure.
Un consensus a également été trouvé au sein du conseil d’administration. Cette instance comprendra cinq membres issus de Gemplus, cinq en provenance d’Axalto et un administrateur indépendant.
Un nouveau départ pour oublier le passé houleux de Gemplus
Les deux parties vont tirer de nombreux avantages de ce rapprochement. Gemalto va bénéficier dès le départ d’un portefeuille de services et de produits liés à la sécurité informatique.
Axalto renforce considérablement son influence en se rattachant à la dynamique Gemplus qui dispose d’une plus forte notoriété. Du côté de Gemplus, c’est une occasion de mettre de côté les polémiques liées à la montée en puissance des investisseurs américains dans son capital (et par la même occasion la mise à l’écart de son fondateur Marc Lassus) et de couper court aux polémiques concernant le parcours professionnel d’Alex Mandl.
Avant de prendre les rênes de Gemplus en septembre 2002, cet expert américain du monde des télécoms a notamment occupé un poste d’administrateur chez In-Q-Tel, un fonds d’investissement proche de la CIA. Des fonctions que l’intéressé aurait cherché à dissimuler lors de son arrivée dans le groupe français spécialisé dans les cartes à puces.
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