Sega qui pleure, Sony qui rit
Sega, qui fabrique la nouvelle console de jeu 128 bits Dreamcast, annonce un déficit pour l’année 1998. Son concurrent, devenu le premier vendeur mondial grâce la Playstation, réalise un bénéfice supérieur à ses prévisions.
Les deux groupes japonais viennent de creuser encore davantage leur écart. Le géant de l’électronique grand public Sony vient d’annoncer un bénéfice net de 1,4 milliard d’euros pour l’année 1998. Même s’il est en baisse de presque 20% par rapport à 1997, ce résultat a dépassé les prévisions du constructeur. En effet, en dépit d’une perte de vitesse sur le marché de l’électronique, le géant japonais s’est largement rattrapé dans le domaine du jeu électronique en vendant 21,6 millions de consoles. Le titre de simulation de course Gran Turismo aurait notamment dépassé la barre des six millions d’exemplaires commercialisés. Sony prévoit toutefois une baisse des ventes de la Playstation, notamment à cause de la perte de vitesse technologique face à la nouvelle génération de console 128 bits, dont Sega s’est fait le porte-drapeau avec la Dreamcast. Laquelle n’afficherait pas des résultats enthousiasmants. Avec près de 900000 exemplaires commercialisés au Japon, le constructeur qui tablait sur 1 million d’unités écoulées s’annonce déçu. Pire, Sega prévoit un déficit de 346 millions d’euros pour son année fiscale. La société prévoit une restructuration avec la suppression de 1000 emplois au Japon, soit le quart de ses effectifs. Une situation d’autant plus critique que Sony doit frapper un grand coup cet hiver au Japon avec la Playstation II. D’après les premiers commentateurs (voir édition du 19 mars 1999), elle promet de redonner un nouvel élan au jeu vidéo.
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