Semi-conducteurs : Intel cherche la clé d’un marché en mutation
A l’issue du 4e trimestre, Intel rend une copie conforme aux attentes, en phase avec le déclin des PC. Le marché des serveurs reste porteur. C’est plus compliqué sur les tablettes et les smartphones.
A l’issue du 4e trimestre, Intel rend une copie conforme aux attentes, sur un marché des semi-conducteurs en mutation, où la montée en puissance des terminaux mobiles se conjugue au déclin du PC.
Dans cette conjoncture dictée par le succès grandissant des smartphones et des tablettes, le fondeur de Santa Clara conclut son exercice budgétaire 2012 sur un chiffre d’affaires de 13,5 milliards de dollars, en recul pour le troisième trimestre consécutif.
Un résultat en phase avec les prévisions des analystes, hormis pour le bénéfice net, plus important qu’escompté, à 2,5 milliards de dollars ou 48 cents par action.
Mais le numéro un mondial des semi-conducteurs a un talon d’Achille : la mobilité.
Si ses processeurs trouvent place dans plus de 80% des PC, il capte a contrario moins de 1% du marché des puces pour smartphones (baromètre IHS iSuppli).
Or, les ventes de PC s’affichent en retrait pour la 2e année consécutive (-4% en 2012, selon IDC), quand les tablettes enregistrent une croissance de 72% en volume.
Alors que le tandem Wintel (alliance avec Microsoft) s’ébranle, c’est un Intel à réaction qui redessine sa stratégie et son catalogue en conséquence.
Stratégie confirmée lors du dernier CES. En toile de fond, une ferme intention de se réconcilier avec la mobilité.
A ces fins, Intel affûte sa R&D, notamment en France, sur son site de Sophia Antipolis.
A l’échelle du globe, les investissements en la matière devraient se chiffrer à 13 milliards de dollars en 2013. En point de mire, des usines qui développeront des wafers (plaques de semi-conducteurs) en 450 nm.
Cette finesse de gravure doit permettre d’adapter les processeurs Atom et Core aux smartphones, tablettes et ultrabooks, aux dépens des PC conventionnels.
Le marché des serveurs, qui reste sur une dynamique positive au 4e trimestre (+4%, à 2,8 milliards d’euros), reste une valeur sur laquelle Intel veut miser, au point de prédire une croissance à deux chiffres pour 2013.
Le décollage des ultrabooks est plutôt prévu pour 2014.
Pour l’heure, Intel prévoit un léger repli de son activité sur le trimestre en cours, avec des estimations entre 12,2 et 13,2 milliards de dollars, pour 58% de marge brute (64% un an plus tôt).
A en croire Bloomberg, ses deux principaux clients restent HP et Dell, qui accaparent plus de 30% de la production.
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