Serveurs : deux trimestres consécutifs de ralentissement de la croissance
Les ventes de serveurs dans la zone EMEA ont progressé de seulement 13 % au cours du 1er trimestre 2005. Soit un ralentissement de la croissance pendant deux trimestres consécutifs.
La société d’étude IDC a publié le premier EMEA Quarterly Server Tracker de l’année 2005, son baromètre trimestriel des ventes de serveurs portant sur la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Si les revenus en euros se révèlent en légère baisse par rapport au premier trimestre 2004 (- 1,3 % à 3 milliards d’euros), les variations de cours entre les deux monnaies permettent aux constructeurs de bénéficier d’une hausse de 3,7 % en dollars (4 milliards de dollars). Le nombre d’unités vendues au cours de ce trimestre s’élève à 520 000, soit une progression de 13 %.
Les constructeurs ont privilégié leurs marges
Cette croissance à deux chiffres n’est cependant pas très satisfaisante : pour la première fois depuis 2003, la croissance des ventes a en effet ralenti pendant deux trimestres consécutifs. Cette situation serait le résultat, selon IDC, d’une politique tarifaire moins agressive et du fait que de nombreux renouvellements de parcs ont été menés à terme. De plus, la stabilité de la croissance des revenus indiquerait que les constructeurs ont plus songé à augmenter leurs marges que leurs parts de marché respectives.
Le Moyen-Orient et l’Afrique sont les deux régions qui affichent les meilleurs performances avec 15,4 % de croissance des revenus et 27 % d’augmentation du nombre d’unités vendues. Les pays d’Europe de l’Est obtiennent également de meilleurs résultats que la moyenne EMEA, contrairement à l’Europe de l’Ouest.
Les serveurs x86 dépassent les architectures RISC
En ce qui concerne les architectures, IDC souligne que les serveurs x86 ont pour la première fois dépassé les serveurs RISC en termes de revenus, preuve que les utilisateurs se tournent de plus en plus vers des composants standards pour leurs centres de données. Avec une progression de 31,2 % du nombre d’unités, les serveurs Linux détiennent désormais 17,3 % de part de marché, ce qui correspond à 8,8 % des revenus.
Malgré une hausse de 11,3 % en unités et de 8,5 % en revenus, les serveurs Microsoft régressent quelque peu en termes de parts des revenus. Quant aux Unix, ils occupent toujours près de 40 % du marché malgré une hausse des revenus bien inférieure à la moyenne (+ 2,9 %).