Connu pour ses cartes mères et ses solutions graphiques, Gigabyte met à profit ses expériences dans la sphère du HPC (High Performance Computing) et tente une incursion sur le marché des serveurs de stockage NAS.
Dans le sillage de son compatriote Asustor, le groupe high-tech taïwanais prend position sur un segment porteur, avec un même coeur de cible : les PME.
La multiplication des données, l’avènement des connexions haut débit et la démocratisation de l’informatique nomade ont fait naître, au sein des entreprises, une nécessité de centraliser les ressources et en premier lieu, les données.
C’est le principe même du NAS (Network-Attached Storage), premier rempart du stockage réseau.
Gigabyte met le concept en application avec le modèle GR-EZI04H, dont les 4 baies SATA-II à 3 Gbit/s offrent une capacité maximale de 12 To.
Officiellement, seule une mise à jour du micrologiciel offrira la prise en charge des disques de 4 To, notamment la série RED de Western Digital, dédiée aux NAS.
Au même titre que le stockage, la mémoire vive (2 Go en standard) est évolutive, jusqu’à 4 Go sur un emplacement DDR-1066 (barrettes de type PC portable).
Ce n’est pas le cas du processeur, un Intel Atom D2500, composant bicoeur basse consommation (enveloppe thermique de 10 W) que l’on retrouve dans certains PC portables.
La vitesse d’horloge plafonne à 1,86 GHz (pas de mode Turbo) et la virtualisation est exclue, au même titre que la technologie HyperThreading, qui permet de doubler le nombre de coeur logiques à disposition des applications.
Une telle configuration suffit toutefois à déployer Windows Home Server 2011.
Des distributions Linux allégées, parmi lesquelles FreeNAS et ses dérivés, peuvent également faire l’affaire, à condition de faire l’impasse sur certaines fonctionnalités avancées du GR-EZI04H.
Notamment la prise en charge de certains schémas de protection de données en RAID (réplication sur plusieurs volumes physiques) ou la fonction de sauvegarde Time Machine.
Le NAS supporte les protocoles CIFS, NFS (Linux) et AFP (Apple). Il peut faire office de serveur multimédia ou de centrale de téléchargement (connecteurs Torrent et sites de Direct Download).
Chaque disque et chaque interface Ethernet (deux connecteurs Gigabit) dispose de son voyant en façade. Pour des considérations essentiellement esthétiques, toute la connectique est déportée à l’arrière.
On retrouve 4 ports USB (deux à la norme 3.0), un VGA et un connecteur eSATA (3 Gbit/s).
Un emplacement PCIe accueillera préférentiellement une carte réseau 10 GbE. Il sera peut-être nécessaire de repiquer l’alimentation depuis l’un des deux ventilateurs de 60 mm intégrés au châssis.
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