Services IT – PME en France : utiles mais à distiller savamment
Une étude IPSOS-BCG pour le compte de Microsoft montre que les PME/PMI françaises croient aux vertus de l’IT pour leurs activités mais le cloud n’est pas forcément la priorité.
Microsoft a commandé une étude Ipsos MORI – BCG concernant le degré de pénétration des technologies IT sur le segment des PME/PMI en France et les effets sur leurs activités. Sur le marché français, c’est l’institut IPSOS qui s’est chargé de compléter l’étude en interrogeant 258 responsables de PME. Certains provenant de sociétés ayant déjà effectué une transition numérique avancée, d’autres partiellement, et d’autres encore provenant de sociétés encore récalcitrantes.
Accroître l’efficacité et réduire les coûts de l’activité des PME et PMI
Dans l’ensemble, les petites et moyennes entreprises françaises ont accepté l’idée que les nouvelles technologies IT (usage des réseaux sociaux, des terminaux mobiles, des applications mobiles, sites Internet, services cloud…) peuvent avoir un impact positif sur leurs activités. Les trois principaux gains retenus sont l’amélioration de l’efficacité interne (84% des PME interrogées), la réduction des coûts de l’activité (77%), et l’amélioration de la collaboration entre employés (72%).
Le cloud oui mais d’abord la mobilité
Pour atteindre ces objectifs, les services cloud semblent de plus en plus prisés auprès des PME françaises. Actuellement près de 48% d’entre elles utilisent le cloud contre 28% en 2011 selon les données rapportées par IPSOS. Pour 58% des sociétés ayant déjà nettement adopté les nouvelles technologies de l’IT, les investissements dans le cloud sont considérés comme l’un des gages les plus importants d’une réussite future.
Malgré l’opinion des PME les plus avancées en matière de transition numérique, le cloud n’occupe qu’une position secondaire dans les priorités d’améliorations (49% d’entre elles). C’est d’abord dans les technologies mobiles et l’intégration des stratégies de nomadisme (ou BYOD) que près de 65% des petites et moyennes entreprises françaises estiment qu’il est important d’investir.
Piratages et vols des données : un certain découragement
Ces prises de conscience progressives ne suffisent pas à cacher le fait qu’une PME sur 4 (23%) en France estime ne pas avoir injecté suffisamment de crédits dans le budget alloué à l’IT. Parmi les sociétés qui n’ont pas encore commencé leur transition numérique, près de 28% avouent ne pas savoir si leurs budgets sont suffisants ou non, signe qu’elles sont mal informées sur les coûts et valeurs de ces technologies.
Au final, certaines craintes demeurent et viennent décourager les sociétés d’investir pleinement dans les services IT. On constate que les récents scandales sur les écoutes et l’espionnage par l’Internet ont très sérieusement ébranlés la confiance vis-à-vis de la la protection des données à l’ère numérique (86% des sociétés interrogées perçoivent ce problème comme le plus préoccupant).
Confirmation : la confidentialité et les problèmes de piratages inquiètent 83% d’entre elles, enfin 78% estiment que ces technologies peuvent manquer de fiabilité.
| Méthodologie |
| Les données ont été recueillies à l’aide d’entretiens quantitatifs en ligne (258) avec des personnes exerçant des responsabilités importantes en matière de technologie de l’information au sein de petites entreprises (<250 employés) en France. Les entretiens ont été réalisés du 30 janvier au 4 février 2014. Cette étude est une extension de la Boston Consulting Group Economic Impact Study menée aux Etats-Unis, en Allemagne, au Brésil, en Inde et en Chine en octobre 2013. L’extension couvre les pays suivants : France, Pays-Bas, Afrique du Sud, Turquie, Canada, Japon et Danemark. |
En prime : le compte rendu complet de l’étude menée par l’Ipsos (crédit : Ipsos Mori).
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