Serv’Obox : une appliance en mode locatif pour les PME
Avec cette solution, 02i veut libérer les PME de la maintenance de leurs réseaux. D’ici la fin de l’année, la société va s’introduire en Bourse.
Une « box » qui regroupe les applications de gestion des communications et la sécurité du réseau d’entreprise tout en bénéficiant d’une administration externalisée, voilà ce que propose depuis le 14 octobre dernier O2i, société de services et intégrateur de solutions dans le domaine de la chaîne graphique. Créée en 1989, O2i trouve aujourd’hui une activité complémentaire à son activité à travers la Serv’Obox.
Derrière ce nom aux allures de passerelle domestique se cache une appliance au format rack 1U composée d’une plate-forme Intel Pentium 4 à 2,6 GHz, 512 Mo de Ram, un disque dur de 40 Go et une double interface pour réseau local et distant. Le tout sous environnement Linux (Red Hat) accompagné d’un ensemble d’applications clé en main. Evolutive, la Ser’Obox peut être configurée avec un processeur Xeon à 3,2 GHz, un disque dur de 200 Go et 1 Go de mémoire vive avec libre accès (DMZ). Une configuration en grappe (cluster) est également possible.
Si la solution assure la sécurisation de base du réseau (pare-feu NetFilter, antivirus Sophos, antispam SpamAssassin, détecteur d’intrusions Snort…) et offre un serveur Web Apache, elle se distingue avec deux applications relativement inédites : un système qui permet d’agréger jusqu’à quatre liaisons Internet (ADSL, SDSL, liaison spécialisée…) et offre ainsi une bande passante considérable à moindre coût (le prix d’un abonnement Internet grand public par liaison, pour les offres les moins onéreuses) tout en garantissant un fonctionnement continu – si l’une des liaisons tombe, les communications se poursuivent sur les autres).
Evolution de l’offre applicative
L’autre application, BigMailer, permet de s’affranchir totalement des limites des messageries électroniques en termes de taille des fichiers attachés (qui plafonnent à 5 ou 10 Mo en général). L’application propose d’autre part une trace de la transaction qui permet de s’assurer du bon acheminement de l’envoi. Enfin, de nouvelles applications devraient faire leur apparition en début d’année prochaine. Citons un service de sauvegarde en continu ou encore des solutions de travail collaboratif (gestion des agendas, etc.).
Pour le client, l’intervention sur la Serv’Obox se limite à la gestion de l’annuaire des profils d’utilisateurs (création d’adresses de courriel et des droits d’utilisation). Le reste (maintenance applicative, mise à jour logicielle, assistance utilisateur, etc.) se fait à distance par l’intermédiaire du centre technique d’O2i situé à Paris. C’est dans ce centre que le profil de configuration du client est sauvegardé. En cas de panne matérielle, cette solution présente ainsi l’avantage de pouvoir retrouver en quelques minutes la configuration d’origine.
La Serv’Obox entend donc répondre à l’insatisfaction des PME ? particulièrement celles qui n’ont pas les moyens (ou la volonté) d’investir dans un service informatique ? confrontées à des problèmes de sécurité avec l’augmentation massive, depuis deux ans, des virus, logiciels espions et courriers indésirables.
Elle se distingue notamment, pour le client, par sa simplicité d’installation et d’utilisation. « La Serv’Obox vient se greffer sur l’existant, on ne change rien à l’installation de base » souligne Jean-Thomas Olano, P-DG et fondateur de l’entreprise.
Une application proposée en mMode locatif
O2i a fait le choix d’une commercialisation du service par location mensuelle, avec un tarif qui débute à 230 euros HT par mois pour une configuration de base, suffisante pour une entreprise d’une vingtaine d’utilisateurs.
« A ma connaissance, il n’existe pas d’offre équivalente sur le marché », souligne le fondateur d’O2i, convaincu que l’équivalent de ce service sous forme d’un ensemble de solutions individuelles se révèlerait bien plus onéreux. Mais surtout, Serv’Obox libère le client des contraintes de maintenance informatique en matière de réseau de communication.
Une dizaine de clients exploitent déjà la solution et une trentaine de contrats seraient en cours de négociation. Mais O2i veut accélérer le mouvement et trouver des partenaires, prescripteurs et revendeurs, qui pourront notamment proposer la solution en marque blanche.
Prochaine entrée en bourse
Pour assurer son développement, cette société high-tech française, qui compte 55 salariés (dont 30 techniciens), compte chercher des fonds en Bourse.
En effet, O2i affiche son intention de s’introduire sur Alternext, un segment dédié aux PME innovantes d’Euronext Paris. Une procédure qui devrait aboutir d’ici la fin de l’année.