Entre 4G et TV connectée, SFR franchissait, fin novembre, une nouvelle étape dans sa stratégie de convergence fixe-mobile. L’opérateur filiale de Vivendi lançait une solution de stockage en ligne, des remises « multipacks »… et un décodeur TV sous Android.
Ce dernier fut proposé pendant environ deux semaines et demie aux abonnés Box Evolution. La commercialisation avait ensuite été interrompue, peu avant les fêtes de fin d’année, au motif d’une pénurie : avec 15 000 exemplaires écoulés, les chiffres de ventes ont « dépassé les attentes« . Son stock réapprovisionné avec l’objectif de séduire 500 000 clients, SFR relance son offensive.
Sur un marché français inondé par les set-top box des fournisseurs d’accès, le positionnement du produit est particulier : il vise prioritairement les abonnés non éligibles à la TV par ADSL, soit 8 millions de foyers situés en zone non dégroupée et/ou qui bénéficient d’un débit trop faible. Mais le décodeur peut aussi s’installer sur une télévision secondaire et communiquer par Wi-Fi avec la box Internet. Placé sur le même créneau que la Google TV commercialisée depuis octobre 2012 par Sony, il est pensé pour reproduire sur grand écran l’expérience interactive des smartphones et des tablettes.
On compte pour l’heure plusieurs centaines d’applications optimisées et localisées en français. En théorie, toutes celles non déclarées comme « prenant en charge le tactile » sont compatibles. SFR prévoit d’organiser, dans les prochaines semaines, un hackaton avec la communauté des développeurs pour élargir l’offre.
L’opérateur en profite pour mettre en avant sa solution de vidéosurveillance Home, mais aussi son portail de radios, ses services de VoD – avec un catalogue de 3000 vidéos – et sa télévision de rattrapage pour 14 chaînes. Une ligne ADSL synchronisée à 1,2 Mbit/s est suffisante pour accéder à ces contenus (pas sûr, toutefois, qu’il s’agisse de flux HD), alors que 3,5 Mbit/s sont nécessaires avec la box Evolution dans le cadre de l’offre triple play. Une optimisation liée à un codec de compression ABR (Average BitRate) développé par le centre R&D mobile de SFR (« Inovatel », à Grenoble) en collaboration avec Google et utilisé à la place du CBR (Constant BitRate).
Accessible en tant qu’option pour 3 euros TTC par mois (sans engagement, ni frais d’installation, ni dépôt de garantie), ce « décodeur TV SFR avec Google Play » s’appuie aussi sur des protocoles de transmission de données comme le HTTP live streaming, exploité notamment par Canal Plus pour délivrer ses contenus vidéo à la demande. Fabriqué par LG, il est équipé d’un puce Marvell bicoeur (ARMv7 à 1 GHz) et du système d’exploitation Android 4.2.
De type HDMI, la seule sortie vidéo disponible partage l’arrière du boîtier avec une prise antenne (pour recevoir la TNT), une interface Ethernet et deux ports USB auxquels on connectera tous types de périphériques supportés nativement par l’OS de Google. Citons claviers, souris, contrôleurs de jeu (compatibilité partielle) ou encore stockage externe, en sachant que les fonctions d’enregistrement et de contrôle du direct ne sont pas encore opérationnelles.
Dotée d’un pavé tactile et d’un microphone en façade, ainsi que d’un clavier au dos, la télécommande permet de contrôler une deuxième source HDMI… en entrée. Un avantage face aux nombreux décodeurs et mini-PC Android concurrents commercialisés sur Internet pour moins de 100 dollars.
Autre point intéressant, la compatibilité avec les box des autres opérateurs : SFR n’exclut pas de proposer, à terme, le produit aux abonnés des autres FAI. De quoi optimiser un peu plus la visibilité et l’accessibilité de ses différents services et contenus numériques. Le principal obstacle reste la communauté des développeurs, dont pourrait émaner une ROM alternative…
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