SFR lance un RED sur la 4G
A compter du 14 janvier 2014, SFR intégrera un forfait 4G sans engagement dans son offre low cost RED. Comment l’opérateur se positionne-t-il par rapport aux offres récemment dévoilées par Free, Bouygues Telecom et Orange ?
A partir du 14 janvier 2014, les clients RED – du nom de la marque low cost lancée par SFR en réponse à l’offre de Free Mobile – auront accès au réseau 4G dans le cadre d’un forfait sans engagement à 25,99 euros TTC par mois.
La fiche d’information standardisée – document PDF, 3 pages – n’est pas encore mise à jour. L’opérateur ne compte pas tant se différencier avec les SMS, MMS et appels voix en illimité vers plusieurs destinations (France métropolitaine, départements d’outre-mer et Amérique du Nord), ni même avec l’enveloppe data de 5 Go (débit réduit à 128 Kbit/s au-delà), mais grâce à une stratégie axée sur les contenus.
SFR prend effectivement une initiative sans précédent en intégrant, dans son offre low cost, l’accès illimité à YouTube. « C’est l’un des usages les plus plébiscités par les clients« , résume Guillaume Butin. Le directeur marketing de SFR, cité par Les Échos, ajoute : « Sur notre cible de jeunes abonnés, YouTube représente un peu plus du tiers de la consommation des données« .
Cette approche, le deuxième opérateur français l’a déjà adoptée avec ses formules Carré 4G : chaque abonné peut choisir un service gratuit parmi la cartographie-GPS d’iCoyote, la musique en streaming de Napster, la vidéo à la demande de CanalPlay, les jeux vidéo de Gameloft et un kiosque de presse numérique.
Parallèlement à cette annonce, SFR officialise l’ouverture de son réseau mobile très haut débit sur la ligne A du RER parisien. Mais comment l’offre RED se place-t-elle face aux forfaits lancés dernièrement par les concurrents ?
C’est un peu plus onéreux que chez Free Mobile, qui avait ouvert le bal en intégrant la 4G dans son forfait à 19,99 euros par mois (15,99 euros pour les abonnés Freebox dans la limite de deux lignes par foyer). A cette occasion, l’enveloppe data a été relevée de 3 Go à 20 Go pour les clients détenteurs d’un mobile compatible – avec toujours un débit réduit à 128 Kbit/s une fois le ‘fair use’ dépassé : voir la fiche tarifaire. Les autres prestations n’ont pas évolué : appels voix vers les mobiles en France métropolitaine, aux États-Unis, au Canada et en Chine ; vers les fixes de plus de 100 destinations à l’international. Les SMS sont inclus pour la Métropole et les DOM.
B&You fut le premier à réagir à cette offensive, le 16 décembre. La filiale de Bouygues Telecom intégrait alors la 4G dans deux de ses forfaits : 19,99 euros et 3 Go d’Internet mobile pour le premier ; 24,99 euros et 5 Go pour le second (débit réduit à 128 Kbit/s au-delà du plafond). Les appels voix – mais aussi visio – sont inclus en illimité vers les fixes de France métropolitaine et de 55 destinations dont les DOM. L’étendue géographique est plus limitée pour les mobiles, avec les États-Unis, le Canada et la Chine.
B&You se distingue aussi sur le volet des contenus avec l’application gratuite B.tv, qui permet, dans le cadre de la formule à 24,99 euros, de regarder la télévision en direct sur iPhone, Android et Windows Phone 8. Comme chez Free Mobile, il n’y a pas d’offre multiplay, mais le mobile peut être souscrit en parallèle de la box ‘Internet & Appels illimités’ à 15,99 euros par mois (uniquement en dégroupage total ; voir la fiche d’information).
Si la 4G est disponible immédiatement chez B&You, elle ne le sera que le 9 janvier prochain chez Sosh (Orange). Une formule est concernée : celle affichée à 24,99 euros par mois pour des appels voix vers les fixes et voix/visio vers les mobiles en France métropolitaine, les SMS/MMS en illimité (voir les destinations sur la fiche d’information) et 5 Go de données. L’opérateur historique propose de coupler cette offre mobile à l’Internet fixe sans engagement pour 54,90 euros. Sa stratégie se porte moins sensiblement sur les contenus, mais plusieurs de ses services sont accessibles sans limite.
En faisant preuve d’agressivité commerciale à l’heure d’ouvrir son réseau 4G au grand public, Free a chamboulé les plans de ses concurrents. Mais cette surenchère dans le low cost interpelle Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif estime que cette guerre des prix « pourrait faire un mort » parmi les opérateurs. Il se dit aussi inquiet des « dérives qui se font au détriment des producteurs ».
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous bien SFR ?