SFR ne croit pas au succès de l’i-Mode en France
Le deuxième opérateur français estime que l’i-Mode n’était pas nécessaire en France au développement de l’Internet mobile. S’il est vrai que l’i-Mode a remporté un vif succès, la technologie européenne s’est, depuis, grandement améliorée.
Après l’annonce de Bouygues Telecom de commercialiser en France l’i-Mode avec le réseau GPRS (voir édition du 17 avril 2002), SFR a estimé que le service Internet japonais n’apportera pas de meilleurs résultats que les services d’Internet mobile qui seront proposés en France prochainement. « Nous nous sommes, nous aussi, posés la question d’une alliance avec NTT DoCoMo, pour lancer des services i-mode. Il y a deux ans, cette technologie était très en avance sur l’Europe. Mais aujourd’hui, cette avance a considérablement fondu », explique Pierre Bardon, Directeur Général de SFR dans un communiqué. Et de préciser que l’Europe disposera de terminaux aussi performants que les terminaux mis au point pour NTT DoCoMo par les constructeurs japonais. « Tous les constructeurs et opérateurs GSM européens se sont mis d’accord sur un même protocole XHTML qui sera un standard équivalent pour la data et le multimédia à ce qu’a été le GSM pour la voix », continue Pierre Bardon. Reste que la vision de Bouygues Telecom est partagée par d’autres opérateur européen. L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique ont en effet adopté l’i-Mode à côté du Wap. Le directeur général de SFR s’est, par ailleurs, félicité de l’arrivée de Bouygues dans l’UMTS. « La candidature de Bouygues à l’UMTS n’est pas une surprise. Et pour nous, c’est plutôt une bonne nouvelle car la concurrence sur les marchés de grande consommation stimule le marché, et parce que Bouygues reconnaît que l’UMTS est bien la technologie de l’avenir : leur argumentation en faveur de Edge n’était donc qu’un effet de communication. Par ailleurs, nous n’avons jamais pensé qu’une situation de duopole pouvait s’établir en France sur l’UMTS et d’ailleurs nous avons bâti nos business plans sur un marché à quatre opérateurs. Dans les faits, il n’y en aura peut-être que trois mais c’est déjà un bon nombre pour développer le marché ».