SFR : nettoyage de printemps du management

Mardi, Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, a prévu un « déjeuner de travail » avec Jean-François Dubos, P-DG de Vivendi, et Jean-Yves Charlier, le directeur général des activités télécoms du groupe (SFR, Maroc Telecom, GVT) …et nouveau directeur général opérationnel de SFR.

Avenir de la filière télécoms et de l’opérateur, déploiement de la fibre, concurrence ardue face à Free Mobile…on ignore le contenu concret des discussions mais, a priori, les sujets de réflexion ne manquent pas.

En octobre 2012, alors que les rumeurs se multiplient sur une vente de SFR (et elles restent toujours vivaces), le gouvernement prône la vigilance sur le sort de l’opérateur.

L’opérateur est une « pépite » et « une entreprise sensible et stratégique pour la France », déclarait la ministre à l’époque dans les colonnes du Figaro. Tout en précisant que l’État serait « très attentif à l’évolution du capital de SFR ».

Neuf mois mois ont passé et SFR reste la patate chaude dans le paysage français des télécoms.

La semaine dernière, on a assisté à un remaniement de la direction. Officiellement un « renforcement ».

Stéphane Rousel prendrait du recul sur l’opérationnel en prenant le poste de président du conseil d’administration de SFR. Tandis que Jean-Yves Charlier va se plonger dans le cœur du business au poste de Directeur Général.

Le comité exécutif est composé de six membres : Pierre-Alain Allemand (Réseaux, Systèmes d’Information et Opérateurs), Pierre Barnabé (Business Team), Frank Cadoret (Grand Public et Professionnels), Sandrine Dufour (Finance et Stratégie), Olivier Henrard (Secrétaire Général) et Marie-Christine Théron (Ressources Humaines et Affaires Générales).

On signale un départ : après une collaboration avec SFR qui a duré 16 ans, Pierre Trotot, qui occupait le poste de Directeur général délégué, « a souhaité quitter l’entreprise » selon le communiqué.

A l’instar d’Orange, SFR cherche à dynamiser son « Comex » face aux turbulences du monde des télécoms et la concurrence de Free Mobile qui continue de remodeler le marché grand public de la téléphonie mobile (voir des télécoms grand public tout court avec l’appui de la Freebox).

Tout comme Orange (encore), SFR parie-t-il sur une différenciation 4G ? Un taux de couverture de 30% de la population est escompté d’ici la fin de l’année.

Car les derniers résultats financiers de SFR, annoncés mi-mai dans le cadre du business global de Vivendi, laissent planer un doute sur la capacité de vraiment rebondir.

Au premier trimestre 2013, le chiffre d’affaires de l’opérateur est en baisse de 11,4% à 2,6 milliards d’euros et l’Ebitda (résultat opérationnel ajusté avant amortissements) a capoté de 24,5% (702 millions d’euros).

Le seul CA de l’activité mobile a reculé de 17,4% (1,6 milliard d’euros). Néanmoins, sur le front du recrutement des abonnés mobiles, SFR garde la tête au-dessus de l’eau (« la croissance nette du parc d’abonnés mobiles s’élève à 257 000 au premier trimestre 2013 »).

Petite consolation : c’est mieux que Bouygues Telecom (190 000 nouveaux abonnés sur la même période).

Signalons une bascule symbolique : plus de la moitié des clients sont désormais équipés d’un smartphone (54 % à mars 2013 contre 43 % à fin mars 2012).

Autre indicateur : SFR recense 5,3 millions de clients haut débit fixe à la fin du premier trimestre (+56 000 conquis sur les trois premiers mois de 2013) avec « une accélération des recrutements sur la fibre optique ».

Le quadruple play (à travers l’offre « Multi-Packs ») poursuit sa progression (près de 2 millions de clients à fin mars 2013, soit environ 40 % du parc haut débit).

Rappelons que, dans le cadre d’un programme d’économie au niveau groupe, SFR a lancé un plan de départs volontaires portant sur 1123 postes qui a débuté le 11 avril dernier.

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Quiz : Connaissez-vous vraiment SFR ?

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