SFR : Vivendi ne cache plus sa volonté de se désengager
Vivendi souligne le cap vers les contenus et la distribution (la musique, Canal+ et les jeux). Le cas de SFR est étudié avec soin pour ne pas se tromper de voie de sortie.
La cession du pôle télécoms du groupe Vivendi – dont SFR – est sérieusement envisagée.
Reste à savoir sous quelle forme : vente par appartements, synergies industrielles, fusions…
« Nous n’avons pas encore d’offres formelles sur ces actifs », explique Jean-François Dubos, Président du directoire de Vivendi.
Le groupe met le cap vers les contenus et leur distribution et il faudra discuter avec les Google, Facebook ou Apple.
Clairement, il veut garder la main sur la musique, Canal+ et les jeux.
A côté, il faudra s’attendre à des remous sur le pôle télécoms : SFR qui a entamé une restructuration, Maroc Telecom et GVT (Brésil). Reste à savoir sous quelle forme le groupe compte se désengager.
« Mais nous ne vivons pas sous la pression. Le groupe est solide et rentable », assure le dirigeant du groupe de communication dans une interview accordée aux Echos.
Le cas de SFR est étudié avec soin en se basant sur une valorisation de SFR « proche de 20 milliards d’euros ».
Vivendi tend à prendre le temps d’élaborer une solution « qui porte des synergies industrielles, qui crée le plus de valeur et qui pourra être agréée par les pouvoirs publics et les autorités de régulation ».
Le groupe de communication attend notamment l’avis de l’Autorité de la concurrence sur la mutualisation des réseaux.
« Pour SFR, cela pourrait être une direction intéressante », précise Jean-François Dubos, dans la même interview.
Sur l’avenir du secteur des télécoms en France, la vision du président du conseil de surveillance de Vivendi est assez morose.
« Les marges se réduisent, les taxes augmentent et les investissements vont évidemment en pâtir. Nous allons donc fatalement, à terme, vers une restructuration du secteur. »