Vivendi a confirmé mercredi soir la réception de « deux offres engageantes » en vue de la prise de contrôle de sa filiale SFR. « Ces offres émanent d’Altice, maison-mère de Numericable, et du groupe Bouygues. Elles sont adossées à des engagements de financement », précise le groupe qui cherche à se désengager du secteur des télécoms. « Le Conseil de surveillance de Vivendi sera saisi pour étudier ces offres. Il évaluera toutes les options qui s’offrent à lui quant à l’avenir de sa filiale et du groupe, dans le meilleur intérêt des salariés et des actionnaires. »
On en sait désormais un peu plus sur la manière dont Bouygues a monté son dossier. Selon Le Figaro, le groupe de Martin Bouygues évalue la valorisation de SFR « supérieure aux 15 milliards d’euros avancés par Numericable ». Pour assurer le financement, il serait prêt à verser une partie en cash (5 à 6 milliards d’euros en cas de reprise de 6 milliards d’euros de dette de SFR, selon le schéma décrit par le quotidien) et une participation au capital du nouvel ensemble (supérieure à 40%).
« Le nouvel ensemble resterait adossé au groupe de Martin Bouygues qui en détiendrait plus de 50% et serait consolidé dans ses comptes. Le solde du capital resterait détenu par Decaux, déjà actionnaire à 10% de Bouygues Telecom », précise le journal.
La mécanique financière est un peu plus compliqué du côté du duo Altice/Numericable sous la houlette de Patrick Drahi, qui valorise également SFR aux alentours de 15 milliards d’euros. Selon des éléments fournis par Les Echos en début de semaine, le câblo-opérateur pourrait verser 11 milliards d’euros en cash à Vivendi (dont 8 milliards d’euros de dette).
En raison des introductions parallèles en Bourse de Numericable (réalisée en novembre 2013 sur Euronext Paris) et d’Altice (en cours à la Bourse d’Amsterdam), Numericable pourrait « procéder à une augmentation de capital de 3 milliards d’euros, qui sera souscrite aux trois quarts par le concert Drahi-Carlyle-Cinven (deux fonds d’investissement ayant soutenu l’homme d’affaires dans la consolidation du marché du câble en France), disposant de droits préférentiels ». Il faudrait compléter avec un montant de 750 millions d’euros à trouver via la Bourse. Quant à la maison-mère Altice, elle ira se financer sur les marchés. Dans la nouvelle répartition capitalistique suggérée du nouvel ensemble SFR-Numericable, Altice devrait détenir plus de 50 % et Vivendi conservera 32 %.
Au-delà du prix d’acquisition et de l’intérêt des actionnaires du groupe Vivendi, il faudra prendre en compte plusieurs paramètres : quelles synergies optimisées (réseaux fixes et mobiles, couvertures populations…), quel montage du financement à privilégier, quel schéma capitalistique et quelle gouvernance d’entreprise à adopter, les économies générés en termes de coûts d’exploitation de la nouvelle structure, les points chauds susceptibles de titiller les autorités de régulation, les enjeux sociaux, la réaction du gouvernement…
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(Visuel Campus SFR – Façade avec logo 2. ©Patrick Tournebeuf / Tendance Floue )
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