SGI pourrait vendre sa filiale Cray Research
Décidément, le spécialiste des supercalculateurs connaît une histoire tortueuse. Racheté il y a trois ans par SGI, il pourrait être bradé à Gores Technology Group (GTG), une firme qui s’est fait une spécialité dans la reprise de sociétés high tech.
Si le nom du repreneur de Cray Research n’a pas été confirmé, SGI ne s’est pas caché de l’échec de sa fusion avec le fabricant de supercalculateurs scientifiques. L’entreprise avait décidé l’été dernier de replacer les activités de Cray dans une entité séparée, une opération stratégique qui préfigure souvent la vente d’une activité. Racheté il y a un peu plus de trois ans pour 700 millions de dollars, Cray pourrait être cédé pour un montant 7 fois inférieur.
L’ancien fleuron de l’industrie informatique souffre notamment de la concurrence des constructeurs de supercalculateurs japonais. Ainsi Météo France, qui a longtemps utilisé des machines de l’entreprise américaine, vient de s’offrir un supercalculateur du japonais Fujitsu (voir édition du 18 novembre 1999). La technologie de Cray est pourtant jugée vitale pour les Etats-Unis et ses travaux de recherches sont financés par plusieurs agences fédérales.
GTG, qui se refuse à confirmer l’existence de négociations avec SGI, n’est pas un nouveau venu. L’entreprise avait déjà repris Connection Machines Services, un fabricant de supercalculateurs plus connu sous son ancien nom, Thinking Machines. L’entreprise s’est aujourd’hui reconvertie dans les services.