Shazam respire à nouveau la gratuité
Après deux ans de purgatoire à un maximum de cinq utilisations par mois, l’application de reconnaissance musicale Shazam retrouve, sur Android et iOS, l’illimité et la gratuité qui était la sienne jusqu’en 2009.
Sans baguette magique, mais sur la base d’un modèle freemium financé par la publicité, Shazam redevient gratuit, comme il l’était encore fin 2009. La limite mensuelle de 5 identifications n’est plus : le service est désormais utilisable en illimité. Néanmoins, il en existe toujours une version payante qui offre quelques fonctionnalités supplémentaires.
Pour mémoire, cette application se charge d’identifier des chansons enregistrées à la volée, dix secondes durant, grâce aux microphones intégrés aux smartphones et aux tablettes.
Elle en restitue alors le titre, l’artiste, l’album, mais aussi les paroles et les éventuels clips liés, voire le programme des prochains concerts apparentés.
Le jeune public s’en est amouraché à une forte majorité, à tel point que de nombreux constructeurs en sont venus à l’inclure dans l’offre logicielle standard de leurs appareils.
Gratuit à ses origines, Shazam opère un véritable retour aux sources qui marque une rupture avec la politique adoptée il y a près de deux ans.
Le P-DG Andrew Fisher avait alors retourné sa veste pour imposer un bridage à cinq utilisations par mois pour les mobinautes non détenteurs d’une version payante, achetée en ligne pour 5,99 euros.
Pris de court, certains s’étaient rabattus sur des solutions alternatives, dont Soundhound, moins restrictif dans sa variante gratuite, et qui offrait des capacités similaires.
Mais alors que la direction évoque « un milliard d’identifications par an » et des transactions financières liées estimées à 100 millions de dollars, Shazam relâche la pression et fait des annonceurs ses plus précieux gagne-pain.
Une série de tests concluants menés sur la plate-forme Android débouche ainsi sur une implémentation généralisée de la publicité, notamment dans la mouture dédiée au système d’exploitation iOS.
Dépourvu de ces encarts de réclame, Encore, alter ego toujours payant, ne présente plus guère d’avantages, si ce n’est l’affichage simultané des paroles, à mesure que se déroule l’écoute.