Sherlock boute Copernic hors du Mac
Copernic, l’éditeur du logiciel éponyme de méta-recherche sur le Web, jette l’éponge. Face à Sherlock, l’application similaire d’Apple, Copernic 99 pour Mac n’a pas réussi sa percée. Un abus de concurrence ?
Copernic 99, c’est cette application de méta-recherche, capable, tout comme le Sherlock d’Apple, de poser simultanément la même question à plusieurs sites de recherche différents (voir édition du 19 août 1999). Résultat : 14 sites de recherche utilisés pour une requête sur le Web mondial, en version de base, d’Altavista à Yahoo!, en passant par Direct Hit, EuroSeek, Excite, Fast Search, Go.com, HotBot, Lycos, MSN Web Search, Netscape, Open Directory Project, Snap et WebCrawler. Mais outre la recherche de base, sur « Le Web » ou « Le Web en français », Copernic pour Mac rassemblait un total de 138 moteurs de recherche rangés par catégories, auxquels la version de démonstration ne donnait pas accès.
« Affaires et Finance », « nouvelles technologies », « automobiles », « cinéma », « enfants », « fichiers MP3 », « jeux », « recettes », « santé », « science »? à la différence de l’outil d’Apple, Copernic 99 était en mesure de réaliser des recherches ciblées sur quelques 27 thématiques différentes. Le résultat de la recherche pouvait être indifféremment affiché dans l’application elle-même, ou directement dans votre butineur préféré, car Copernic générait une page HTML regroupant les réponses, classées par ordre de pertinence.
Copernic a fait un malheur sur la plate-forme PC, où l’application n’a pas de concurrence réelle, bien que 21 outils soient répertoriés par « Searchenginewatch.com ». Près de 8 millions d’exemplaires de ce logiciel ont ainsi été installés. Facturée 40 et 80 dollars pour les versions plus élaborées ou professionnelles destinées aux PC, l’application est gratuite dans sa version « sponsorisée » par des bannières publicitaires.
Installé à Sainte-Foy, au Québec, la société Copernic.com développe des agents intelligents dont la tâche est d’assister les utilisateurs pour simplifier les tâches complexes et leur permettre d’économiser du temps. L’abandon de la version de Copernic pour Mac est un coup dur pour la société, même si ses clients sont en définitive plutôt les utilisateurs de PC. « Depuis maintenant 3 ans, Copernic pour Windows a connu une croissance phénoménale, mais les produits pour Macintosh n’ont malheureusement pas connu le même succès « , a indiqué le PDG de Copernic.com, Martin Bouchard. « Au cours des derniers mois, nous avons donc tenté, entre autres avec des promotions ciblées, d’augmenter le nombre d’utilisateurs de nos produits pour Macintosh, mais ce fut sans succès ». Et pour cause ! Sherlock verrouille le marché en étant livré en standard sur les machines de la Pomme. Le support technique des utilisateurs de Copernic pour Mac est assuré jusqu’en janvier 2001 et les acquéreurs du logiciel après juin 2000 pourront se faire rembourser.
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